Vendredi 13 Décembre 2024
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27.01.2023
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Au cœur du Var, le Château Sainte Roseline, l’un des 18 crus classés de Provence avec 110 hectares de vignoble, et le Château des Demoiselles et ses 72 hectares de vignes viennent d’être certifiés en Agriculture Biologique par l’organisme Ecocert pour les pratiques culturales comme pour les méthodes de vinification.
« Le passage en bio vient pérenniser l’entreprise familiale après un engagement depuis de nombreuses années dans une viticulture durable et raisonnée, commente la propriétaire Aurélie Bertin. Il s’ancre dans la continuité de nos engagements RSE et s’ajoute au label Vignerons Engagés obtenu en 2021, le 1er label RSE de la filière vin » mais également au label HVE et à la certification ISO 26 000 (par l’Afnor). Aurélie Bertin estime ces labels de développement durable structurants pour l’entreprise qui est dans un process d’amélioration continue autant pour ses salariés que pour les consommateurs de ses vins. « Le bio, c’est l’avenir et la certification est un passage obligé pour la reconnaissance du grand public, même si il est actuellement en perte de vitesse à cause de la baisse du pouvoir d’achat. Mais je suis persuadée que c’est conjoncturel. Bien sûr, les vins bios sont plus chers puisqu’ils impliquent des coûts de production plus importants ». Avec près de 190 hectares, l’entreprise a du investir dans le matériel et l’humain pour être plus vigilante en vignes et plus réactive en cas d’attaque cryptogamique. « Le bio qui deviendra bientôt incontournable permet surtout d’éviter l’utilisation de produits nocifs et à la vigne de mieux résister et de s’adapter, notamment au réchauffement climatique ».
Les deux châteaux sont également labellisés HVE depuis 2019, « un indicateur intéressant surtout pour la biodiversité et qui peut être une première étape pour les domaines qui partent du tout conventionnel, qui montrent une volonté de faire différemment, mais nous sommes déjà beaucoup plus loin ».
Une démarche RSE plus globale
Aurélie Bertin s’est surtout investi dans la démarche des Vignerons Engagés, plus globale en matière de RSE* (Responsabilité Sociétale des Entreprises) afin de devenir une entreprise vertueuse, d’abord pour ses salariés. Un projet proactif à partir d’un état des lieux avec des objectifs, des indicateurs de performance, des pistes d’amélioration et de réflexion via des groupes de travail en interne tant au niveau environnemental que sociétal et économique. Des actions ont été mises en place pour augmenter le programme d’économie d’eau, privilégier les papiers recyclés pour les étiquettes, faire appel à des imprimeurs « durables », replanter des haies aux Demoiselles, initier l’agroforesterie pour doper la matière organique dans les sols, affiner sa traçabilité à la parcelle…
« Par des journées ‘Vis ma vie’, nous avons permis à nos salariés de découvrir le métier des autres et de développer la cohésion interne. Nous présentons plusieurs fois par an le projet salarial à tous, nous avons développé les possibilités de formation, augmenter le bien être au quotidien ». Parmi les dernières propositions validées, la rénovation et la redécoration du réfectoire d’après les suggestions des salariés, la transformation de la journée incentive en journée conviviale au bord de la mer. Autant d’actions pour mieux impliquer également les salariés. « Une enquête anonyme sur la perception en interne de l’entreprise est réalisée tous les deux ans et nous avons pu constater son évolution positive, se félicite Aurélie Bertin. Toutes les études sur le sujet montrent que des salariés heureux sont plus performants et qu’ils libèrent davantage d’énergies et de créativité. Être une entreprise vertueuse est aussi primordiale pour la marque employeur car c’est un argument de recrutement non négligeable dans une période difficile pour embaucher ».
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