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Les cognacs de La Nouvelle Vague en promotion collective

© F.Hermine

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

28.12.2022

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Cinq producteurs cognaçais se sont regroupés sous le collectif La Nouvelle Vague pour promouvoir la diversité de leurs spiritueux sur le marché français

Le cognac redeviendrait-il tendance dans l’Hexagone? C’est en tout cas le pari que font cinq jeunes maisons cognaçaises au vu des nombreuses ouvertures de bars à cocktails qui redonnent sa chance à ce spiritueux charentais. Le collectif baptisé La Nouvelle Vague mise également sur la diversité « pour montrer l’impact du terroir sur nos eaux-de-vie qui ne sont pas que de grands assemblages, insiste Fanny Fougerat de la maison éponyme. Nous voulons davantage parler du produit pour se débarrasser de son image poussiéreuse et contourner le cadre uniquement du luxe. » « Nous sommes convaincus que le cognac peut être sexy si nous proposons des produits différents comme des single distilleries ou des parcellaires » complète Xavier Précigout de Philbert. Thomas Gonon de A. de Fussigny joue surtout sur l’innovation avec une étonnante bouteille en fibres de lin biodégradable ultra légère. Pour Julien Nau de Planat, pionnier du bio en Charente, « le cognac doit être l’ambassadeur de la diversité, du soin du détail et du savoir-faire de la France. Un collectif comme le nôtre qui ambitionne de pousser le cognac sur le marché français ne pouvait venir que de petits opérateurs plus proches des consommateurs. » Pour Luc Merlet de la maison éponyme d’abord connu pour son cassis avant de se lancer dans le cognac en 2010, « nous devons sortir des codes habituels et s’inscrire dans la modernité pour mieux séduire l’univers du bar puisque il ne faut pas oublier que c’est l’un des ingrédients historiques des cocktails. » On le retrouvait dès le XIXe dans le Sazerac, le Side Car, le Old Fashioned…

Le temps long

Une première opération a eu lieu à Paris pour sensibiliser la presse et les influenceurs ; elle sera déclinée chez les cavistes et dans les bars pour refaire goûter différents styles et références. « On constate déjà un changement frémissant dans ce réseau qui aiment avoir des histoires à raconter » estime Luc Merlet. Les membres de ce nouveau club, avec une belle ouverture d’esprit et des valeurs humanistes, croient au temps long. Ils envisagent de communiquer ensemble, chacun gardant ses réseaux de distribution, avec la volonté de rester à taille humaine dans le respect du terroir et de l’environnement. « Sur les salons de spiritueux, tout le monde ne sera pas présent mais les uns seront chargés de promouvoir les autres » précise Xavier Précigout. On voit déjà que sur ce type d’événement, les mentalités changent. Avant, les visiteurs ne s’arrêtaient même pas sur nos stands ; aujourd’hui, ils se renseignent et veulent savoir qui est derrière la bouteille. » Certes, le marché français atteint à peine 3 % des ventes globales qui ont enregistré le chiffre record de 223,2 millions de bouteilles en 2021 ; il reste néanmoins le cinquième débouché du cognac avec plus de 6 millions de bouteilles, en volumes croissants. Une dynamique de bon augure pour La Nouvelle Vague.

© F. Hermine

La Nouvelle Vague

  • Le cognac bio 2050 de A. de Fussigny à Cognac (16) dans sa bouteille en fibre de lin et résine biosourcée et biodégradable conçue par Green Gen Technologies, avec une étiquette en polymère naturel sans papier.
  • Le Laurier d’Appolon de Fanny Fougerat à Burie (17), une édition limitée 100 % Petite Champagne.
  • Le Dovecote, un single estate issu d’une seule parcelle, celle du pigeonnier (dovecote) de Philbert Etriac (16).
  • L’Overproof 65 % bio de Planat à Gensac-la- Pallue (16), sélection d’eaux-de-vie brutes de fût, conçu avec et pour les bartenders.
  • Le Brothers Blend, assemblage d’eaux-de-vie de 4 à 12 ans de Merlet à Saint-Sauvant (17).