Dimanche 13 Octobre 2024
(photo JC Gutner)
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Date
06.10.2020
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Jusqu’au 19 octobre, jour de la grande finale de cette édition 2020 du Concours de Meilleur Caviste de France, nous vous présentons chacun des huit finalistes de la compétition. Aujourd’hui, portrait de Franck Naudot, caviste aux Caves Naudot, à Gannat et Bellerive-sur-Allier (03).
Franck Naudot, pouvez-vous vous présenter et exposer brièvement votre parcours ?
Franck Naudot, 50 ans, caviste depuis quinze ans. Après avoir flatté mon ego en devenant directeur d’une société dans l’agro-alimentaire, je me suis rendu compte que je n’étais pas pour autant épanoui. J’ai donc décidé à 35 ans d’arrêter de rêver ma vie, et décidé de vivre mes rêves. J’avais besoin de relations, de sources d’inspiration, de passion, d’éthique, et c’est naturellement que je me suis retourné vers ma passion première : le vin. Je suis donc devenu caviste, membre actif de la Fédération des Cavistes Indépendants et membre du Syndicat des Cavistes Professionnels depuis sa création en 2011. Aujourd’hui, j’ai deux caves dans l’Allier et une équipe formidable qui m’accompagne.
Comment est née votre passion pour le vin ?
Dès mon plus jeune âge, dans la cave de mon père où j’aimais me réfugier. Les odeurs de cette cave resteront à jamais gravées dans ma mémoire. N’ayant pas l’âge de boire du vin, je me suis intéressé aux vignerons, aux terroirs, aux cépages et à l’histoire du vin.
Qu’est-ce qui vous passionne dans ce métier de caviste ?
Les rencontres ! Il y a tant de vignerons passionnants à découvrir, à aimer. Tant de clients qui vous font confiance, qui vous amènent à leurs tables, qui se délectent des vins que vous leur avez vendus, mais aussi des conseils et des histoires que vous leur avez racontées.
Vos vins, spiritueux et/ou autres boissons alcoolisées favoris sont…
La vie est faite de rencontres et d’échanges, et les vins qui ont jalonné ce chemin de vie ont été nombreux, mais surtout différents, parce qu’ils correspondaient à des moments différents. Je ne peux vous répondre aujourd’hui sans une pensée pour tous les vins que j’ai aimés avant, et tous ceux que je vais aimer demain. Actuellement, je suis plutôt porté sur les vins blancs secs sudistes, type blancs de Provence de l’appellation Palette ou Bellet. Dans l’univers des spiritueux, pour moi le whisky reste un incontournable, mais je ne suis pas insensible au grand retour du cognac. J’ai goûté dernièrement des choses incroyables et qui mériteraient d’être plus (re)connues. Donc si je pars aujourd’hui sur une île déserte, j’emmène sous mon bras : Vino di Gio blanc (100% rolle) du domaine Clos Saint-Vincent en AOC Bellet, et Whisky Clynelish 23 ans de chez Signatory Vintage, le tout bien évidemment en magnum, c’est un minimum !
Pourquoi avez-vous décidé de participer au Concours du Meilleur Caviste de France ?
D’abord pour me jauger, voir quelles étaient mes forces et mes faiblesses. Ensuite pour me retrouver entre collègues, car on a toujours à apprendre des autres. Puis pour encourager et soutenir tous ceux qui se démènent pour faire vivre ce concours et mettre en avant notre profession. Enfin, je trouve cette adrénaline des concours extrêmement stimulante !
Comment vous y êtes-vous préparé ?
Après la finale en 2018, j’ai compris que j’avais encore beaucoup de travail pour élever mon niveau. Un travail avant tout sur moi-même. J’ai perdu dix kilos, je me suis remis au sport, et j’ai dans mon entourage un coach personnel qui me donne régulièrement des conseils. Bref, j’ai préparé ce concours comme un sportif prépare son épreuve. De l’entraînement certes, mais surtout du mental. Lors de la finale précédente, j’ai eu du mal à gérer mon stress car je n’avais peut-être pas le niveau suffisant à l’époque. J’ai joué, j’ai perdu, mais j’ai beaucoup appris.
Votre état d’esprit à moins d’un mois de la grande finale ?
Prêt, serein, confiant. Certes, il reste moins d’un mois, mais pour moi, la finale a commencé il y a deux ans et je n’ai jamais relâché la pression.
Et si vous gagniez le Concours, ce serait…
L’occasion de faire parler de mon métier, de devenir l’ambassadeur pour deux ans de cette si belle profession. Un moyen aussi de dire merci à tous ceux que j’ai rencontrés, et grâce à qui je suis devenu ce que je suis.
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