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Millésime Bio 2010, La plus grande cave Bio

Auteur

La
rédaction

Date

21.01.2010

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Le  salon Millésime Bioouvre ses portes aux professionnels au Parc des Expositions de Montpellier, du 25 au 27 janvier 2010.A quelques heures de l’ouverture du salon, nous avons rencontré Thierry Duchenne, organisateur du salon et directeur de l’association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon pour faire le point sur le marché des produits biologiques.Depuis l’an dernier, le marché a nettement marqué une évolution par rapport aux années précédentes. D’une part, une pénurie de produit se fait cruellement ressentir et tranche avec le marché de l’agriculture conventionnelle. D’autre part, on assiste à un accroissement du nombre de producteurs en conversion pour l’agriculture biologique qui pourrait induire une phase d’ajustement du marché.
En Languedoc-Roussillon, par exemple, les surfaces actuellement en cours de conversion qui entreront en production labellisée AB dans les trois ans devraient permettre de doubler l’offre actuelle : en 2008 le Languedoc-Roussillon compte 542 exploitations viticoles en agriculture biologique pour 4 429 ha en AB et 3 908 ha sont actuellement en cours de conversion.

La spécificité du vin par rapport aux autres produits de l’agriculture biologique, c’est son effet d’attraction des consommateurs vers une consommation de produits bio. Cette forte demande du marché oriente encore aujourd’hui les prix à la hausse en tout cas en Languedoc-Roussillon ; ils restent stables en Espagne et en Italie. Mais notre offre régionale a pas mal d’atouts, le prix n’est pas le seul facteur de concurrence.

La concurrence ne menace pas les vins bio français sur leur marché domestique : le marché français reste protégé ; le Chili, par exemple, n’est pas encore très présent sur le marché européen, même s’il progresse, notamment grâce à son avantage monétaire. Nous recevons cette année un exposant chilien qui produit du vin bio sur 1000 ha. Ce ne sont pas les mêmes surfaces qu’ici ! Ce producteur se positionne sur des produits d’assemblage, sur un modèle de valorisation plus proche de l’appellation que du vin de cépage. Il n’est donc pas forcément un concurrent de l’offre régionale.
Comme pour le marché traditionnel, à l’export, le contexte économique et monétaire a pesé aussi sur les ventes de vin bio, en particulier au Royaume-Uni. Mais il y a toujours une forte demande en provenance du Japon, par exemple.