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Pic Saint-Loup : Uma, nouveau domaine, grandes ambitions

Auteur

Yoann
Palej

Date

07.01.2022

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Racheté l’été dernier par Emmanuel Clausel, ancien promoteur immobilier, le domaine de Valcyre, à Valflaunès, en Pic Saint-Loup, change de nom pour devenir le domaine Uma. Epaulé par la brillante œnologue australienne, Karen Turner, le nouveau propriétaire va y créer un lieu d’accueil haut de gamme avec notamment un hôtel 5 étoiles, deux restaurants, une galerie d’art et une école du goût. Rencontre.

Exit le domaine de Valcyre, place au domaine Uma. A Valflaunès, village emblématique de l’appellation Pic Saint-Loup, Emmanuel Clausel, le nouveau propriétaire, veut faire table rase du passé : « Il fallait écrire une nouvelle histoire, se donner une réelle ambition en marquant le lieu de notre empreinte, de notre identité. » L’ancien promoteur immobilier, qui a racheté le domaine de 120 hectares (dont 60 de vignes) l’été dernier, ambitionne de créer sur place un lieu oenotouristique capable de recevoir environ 60 000 personnes par an et d’embaucher une cinquantaine de personnes. Au programme, un hôtel 5 étoiles avec 23 chambres et un spa de 400m², un restaurant gastronomique, un bistrot, un espace dégustation, une boutique, une galerie d’art et une école autour du goût. « On a déjà bien avancé sur le projet avec la mairie et on a même fait une réunion d’information avec les habitants avant les fêtes de fin d’année, poursuit Emmanuel Clausel. On attend désormais le retour définitif de la municipalité pour lancer les travaux. » Premier chantier : la nouvelle cave. Celle-ci sera agrandi et modernisé sur la base d’un bâtiment existant afin de pouvoir travailler par gravité et avec du matériel adapté au style des vins (petites cuvaisons). « La fondation du projet, le point de départ de tout, c’est le vin ! » confirme le propriétaire.  

Pas de bois, des cépages italiens et des bulles !

C’est pourquoi il a choisi l’expertise de l’œnologue Karen Turner. L’Australienne affiche un CV de qualité avec des passages chez Hugel en Alsace, chez Chapoutier en Vallée du Rhône ou plus récemment au Prieuré Saint-Jean-de-Bébian, à Pézenas, dans l’Hérault. Elle a également beaucoup voyagé : Toscane, Douro, Afrique du Sud… « Ma force c’est d’avoir connu beaucoup de terroirs, de ne pas être focus sur la France, d’avoir cette ouverture d’esprit », détaille-t-elle. Ne rien s’interdire donc. Car un tiers « seulement » du domaine est classée en appellation Pic Saint-Loup. « Sur l’autre, on va planter des cépages italiens type Fiano (Campanie), Sangiovese (Toscane) ou Carricante (Sicile) et on a l’envie de faire des bulles », poursuit Karen Turner dont le parti-pris est de ne pas utiliser de bois. Sur ce terroir très frais, la winemaker a choisi de mettre l’accent sur les blancs (4,5 ha plantés en 2021) et les rosés. A terme, la production totale devrait avoisiner les 300 000 cols autour d’une quinzaine de cuvées. Le millésime 2021, le premier vinifié par l’Australienne, et composé de cinq cuvées dans une bouteille singulière, sera présenté au prochain Millésime Bio à Montpellier (reporté du 28 février au 2 mars 2022) : deux Pic Saint-Loup, un rosé (Syrah-Grenache), un rosé rouge (Cinsault) et un blanc (Vermentino-Roussanne) pourront être dégustés. Le début d’une nouvelle aventure…

En savoir plus sur l’AOP Pic Saint-Loup : www.pic-saint-loup.com