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[Primeurs] 2012 : la confirmation du renouveau de Labégorce ?

Auteur

La
rédaction

Date

10.04.2013

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La superbe salle de dégustation de Labégorce, où sont réunis les margaux pour la Semaine des Primeurs, n’est pas la seule surprise du château…

Une lumière légèrement tamisée, du bois flottant posé au sol, une ambiance en clair-obscur portée par un jeu de couleur entre le noir et le blanc, le tout agrémenté de petites boules rondes dans lesquelles nagent de curieux poissons… noirs. Si la présence, à quelques pas de là, de l’estuaire n’est bien entendu pas étrangère à ce parti pris évoquant les méandres et les ondulations du fleuve, force est de constater que le château Labégorce, qui accueille cette année les primeurs de Margaux, a réussi à surprendre ses invités bien avant qu’ils ne commencent à déguster.

Toutefois, pour Labégorce, propriété de la famille Perrodo, cette décoration on ne peut plus soignée ne devrait pas être la seule bonne surprise. Le millésime 2012 de ce magnifique cru bourgeois ne devrait pas non plus passer inaperçu. Marjolaine de Coninck, la directrice générale, en est convaincue : “Les crus Perrodo vivent une nouvelle ère depuis 2009 avec l’arrivée de Nathalie Perrodo à leur tête. On a restructuré le vignoble, on travaille différemment. Et on a décidé de ne faire que des fleurons de Margaux. Si le 2012 apparaît plus structuré, plus racé, plus affiné c’est la consécration de nos efforts depuis 3 ans. Je pense que même si nos 2009 et nos 2010 sont superbes grâce au millésime, notre 2011 et surtout notre 2012 sont très beaux et n’ont rien à envier au 2010.”

“Cela veut dire, poursuit-elle, qu’on a un terroir et que par le travail de l’homme, il est en train plus que jamais de répondre. L’acceptation de petits rendements, de petite production dans notre premier vin va donner une grande bouteille.”

Et ce, en dépit des contraintes climatiques qui ont accompagné ce millésime: “Ce qui a été un peu dur à passer pour les propriétés, c’est qu’on a vendangé sous la pluie. Cela faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Ca donne un côté un peu ombrageux au millésime, mais ce qui ressort c’est qu’avec la progression technique des propriétés, tout le monde a su réagir.”

Reste à connaître désormais la réaction du marché et des acheteurs. “2012, précise Marjolaine de Coninck, est un millésime normal. La difficulté, c’est que 2009 et 2010 sont des millésimes d’anthologie, il faut juste revenir à la réalité des choses. Mais pour des bons vins bien placés, la demande est énorme.”

Jefferson Desport