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Burtschy : « si les prix ne baissent pas, j’arrête les primeurs »

Auteur

La
rédaction

Date

08.04.2013

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« Si les prix ne baissent pas, si les prix ne sont pas dans le marché, j’arrêterai de goûter les primeurs. » Bernard Burtschy, journaliste dégustateur du Figaro et grand connaisseur du monde du vin, ne le cache pas : selon lui, ce millésime 2012 est « le millésime de la dernière chance ». Comprenez, celui qui va vraiment permettre aux consommateurs de percevoir l’intérêt qu’ils ont à investir, non pas dans des vins livrables, mais dans des vins qui seront livrés dans dix-huit mois, après avoir été payés, dès que les prix auront été officialisés à la fin de ce printemps.

Pour Bernard Burtschy, « le barème étalon doit être celui du millésime 2008 ». Or, bon nombre de producteurs commencent déjà à envisager une stratégie qui se baserait sur les prix du 2011, certes inférieurs à l’époque aux millésimes historiques 2009 et 2010, mais très supérieurs au 2008. « Quand je parle de vins qui sont trop chers, je me fais engueuler par les lecteurs, souligne Bernard Burtschy. En 2011 c’était trop cher : il n’y avait rien à acheter ! A quoi bon goûter 1500 vins en douze jours si c’est pour en conseiller trois ? »

Bernard Burtschy regardera de très près la sortie des prix. Si une tendance à la baisse ne s’affirmait pas clairement, « il faut arrêter les primeurs », insiste t-il. Pour lui, la décision est prise : il cesserait de goûter en primeurs et se consacrerait aux vins livrables…

Rodolphe Wartel
Source photo : l’Avis du Vin