Accueil Rhône : Lirac dévoile son plan environnemental

Auteur

Marie-Pierre
Delpeuch

Date

16.04.2021

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Le cru de la rive droite a engagé une démarche de protection paysagère et environnementale. Ce vaste dossier, qui s’étalera sur trois années, se révèle indispensable pour développer sa notoriété.

En faisant appel aux cabinets Teloa et Envilys, l’ODG a deux objectifs. Le premier est de préserver ses territoires viticoles. Situé dans une région attractive, sur un grand axe de passage et dans un secteur au fort développement urbain et industriel, le vignoble est soumis à de multiples agressions. Autre constat concomitant, des vignerons arrivent à l’âge de la retraite et peuvent se laisser influencer par les sirènes des communes qui repensent leur aménagement et projettent la création de zones d’activités. Rodolphe de Pins, le président de l’ODG, reconnaît que : « il y a encore des endroits bien protégés, d’autres ont subi le développement intensif de l’industrialisation. L’impact sur le paysage est donc important. Pour cela, il faut réveiller la conscience des institutionnels. Le vignoble est une économie locale importante, qui participe à la vie économique des communes de l’aire d’appellation, soit Lirac, Saint-Géniès-de-Comolas, Saint-Laurent-des-Arbres et Roquemaure. Il est nécessaire de mettre du lien entre les mairies. » Des comités de pilotage avec les élus ont été créés avec, pour ligne directrice, la compréhension et le respect du terroir et sa réappropriation.

Le deuxième objectif est de réaliser un diagnostic paysager, afin de conserver ce patrimoine attractif qu’est le vignoble tout en préservant sa biodiversité et en développant l’œnotourisme. Grâce à l’obtention de subventions départementales, régionales et de l’Agence de l’eau, plusieurs études ont été réalisées, dont la finalité tend à des pratiques plus vertueuses, particulièrement en matière de gestion de l’eau. La soixantaine de vignerons et metteurs en marché du cru gardois, composent un collectif fort et moteur. Beaucoup sont en conversion vers l’agriculture biologique, certains déjà certifiés HVE ou Terra Vitis.
La première phase d’études est terminée. Le cabinet Teloa a proposé plusieurs actions et secteurs tests, qu’il faut désormais prioriser. Le projet, d’un montant de 80 000 €, s’échelonnera sur trois ans.