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[Top Cavistes] Cantenac-Brown, hôte d’exception en trois vins

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

05.07.2021

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Hier et aujourd’hui, en cette première édition de « Top Cavistes », une quarantaine de cavistes sont accueillis par le 3e cru classé de Margaux pour deux jours de master-class thématiques. L’une d’elle était dédiée ce dimanche à la présentation du domaine, de trois de ses vins et de ses projets. Tour d’horizon.

Quel meilleur duo que Tristan Le Lous, copropriétaire avec sa famille du château Cantenac Brown depuis fin 2019, et José Sanfins, emblématique directeur de la propriété, pour animer l’une des master classes de cette première soirée de Top Cavistes ? Son titre : « à la découverte du château Cantenac Brown, Grand Cru classé en 1855″. Repris il y a deux ans par la famille Le Lous – également à la tête de la célèbre marque « Urgo » -, ce domaine de 63 ha répartis entre les plateaux de Margaux et Cantenac a entamé une « révolution dans la continuité », avec d’importants développements déjà effectués, et encore tant à venir. Les deux hommes dévoilaient hier lors d’une master class de haut-vol le premier et le second vins rouges de Cantenac Brown en appellation Margaux, ainsi que son bordeaux blanc Alto, et en confiaient plus sur les projets de la propriété.

Cantenac-Brown en trio

Ouvrant le bal de cette dégustation : « BriO « , le second vin de la propriété, créé en 2001, sur son millésime 2016. Issu d’une sélection parcellaire, cet assemblage 49 % merlot, 40% cabernet sauvignon et 11 % cabernet franc se veut « un vin plaisir, gourmand, sur le fruit, la spontanéité. » Cap ensuite sur son aîné, le grand vin château Cantenac Brown 2015, un assemblage à 61 % de cabernet sauvignon et 39  merlot, d’une immense finesse, juteux, frais, et soutenu par une belle tension, avec des tanins sont présents mais délicats et soyeux. A noter : le domaine sort parfois des millésimes « décalés », à l’attention du marché traditionnel, dont les cavistes, par exemple actuellement, le millésime 2009. Note finale de cette dégustation enfin en fraîcheur avec le blanc « Alto », issu d’1,8 hectare en bord de Garonne, sur les parcelles les plus froides de la propriété, plantées de sauvignon (90%) et sémillon, et élevé sur lies. A la clé : un blanc « suave et vibrant » produit depuis 2011, doté d’une belle matière, frais, fruité, minéral, avec ses touches de pierre à fusil.


Grands projets

Impossible de clôturer cette master class sans aborder les ambitions titanesques nourries par les nouveaux propriétaires du cru classé, main dans la main avec le directeur. Pour continuer la quête qualitative déjà amplement enclenchée et « se mettre au niveau des plus grands », est prévue la construction d’un nouvel outil technique, opérationnel pour les vendanges 2023. Dans le viseur : la construction d’un chai éco-conçu imaginé par l’architecte Philippe Madec, entièrement gravitaire, avec un passage de 28 à près de 70 cuves élévatrices, pour une meilleure adaptation à un parcellaire agrandi depuis le rachat par la famille Le Lous. Également l’instauration d’un chai de 1e et de 2e année pour le vieillissement. Dans un souci écologique, mais aussi de régulation thermique optimale, ce nouveau chai sera entièrement bâti à partir de matériaux biosourcés régionaux, terre crue et bois brut, sans béton. Ce nouveau bâtiment doit aussi permettre de développer l’œnotourisme en instaurant un circuit de visite. Et ce n’est pas tout. Sept suites doivent prendre place au premier étage du très beau château, imposante bâtisse de style Tudor, pour accueillir les professionnels, avec vue imprenable sur les moutons qui pâturent sur place et le splendide parc arboré d’une vingtaine d’hectares.

Photos Albert de Monts