Mardi 15 Octobre 2024
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14.09.2012
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L’affaire pourrait faire du bruit. Les États-Unis ont demandé à la Commission de Bruxelles de pouvoir utiliser le terme « château » (en français dans le texte) sur leurs étiquettes de vins destinés à l’exportation vers l’Union européenne.
Or, ce terme valorisant – notamment à Bordeaux, où il est utilisé depuis le milieu du XIXème siècle – est très réglementé. En France, il ne peut être utilisé que par les producteurs en AOC et sous conditions d’antériorité. « L’examen de la demande est au stade technique, il n’y a pas encore eu de vote. Sur ce sujet important, la décision sera prise dans les prochaines semaines », explique un porte-parole à Bruxelles.
Un Comité de gestion vin devrait en discuter le 25 septembre. « La France, appuyée par d’autres États membres, est opposée à cette mesure. Le terme « château » fait partie de notre patrimoine, il est impensable qu’il soit bradé », pointe Laurent Gapenne, président de la Fédération réunissant tous les vignerons du Bordelais.
Les États-Unis, qui ont signé en 2006 un accord viticole bilatéral avec l’Union européenne, ont pu utiliser de manière dérogatoire ce terme « château » jusqu’en 2009. Ils reviennent aujourd’hui à la charge à la faveur d’une modification récente des modalités d’étiquetage au niveau européen. Une fenêtre de tir s’est ouverte pour les Américains… qui sont aussi de gros importateurs de vins, notamment français. Difficile parfois de leur dire non. Il y a eu des exemples récents où le poids commercial de ce marché l’a emporté sur des considérations plus juridiques.
César Compadre
Photo © Opus One Winery
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