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Fabien Bergeronneau, du coteau au champagne

Auteur

Laurie
Andrès

Date

06.12.2019

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Avant de produire du champagne, il s’est fait connaître par son vin tranquille. Le coteau champenois, longtemps délaissé, séduit de plus en plus de vignerons prêts à surfer sur la vague des vins sans bulles en Champagne. Rencontre avec Fabien Bergeronneau à Villa Dominica (nom ancien donné à Villedommange, sur la Montagne de Reims) – littéralement « la ferme qui appartient à un seigneur ».

Caves, cuverie, pressoir, et même un clos familial de 2 hectares – rare en Champagne car on en dénombre 31 pour une surface totale de 35 hectares soit 0,1% du vignoble champenois – Fabien Bergeronneau reprend peu à peu la gestion des 15 hectares de vignes qui s’étendent de la Montagne de Reims jusqu’au Massif de Saint-Thierry. Établi à Villedommange, Fabien Bergeronneau a suivi un parcours classique avant de reprendre les rênes du domaine familial : il est diplômé d’un bac professionnel vigne et vin, qu’il a complété par un stage professionnel en Alsace. Il ira même jusqu’en Australie s’inspirer des process et méthodes de vinification qui affineront encore sa vision du vin.

Du coteau…

Faire de sa première cuvée un coteau champenois n’est pas commun, mais Fabien fait confiance à son intuition. « Je me suis arrêté sur un des fûts et me suis dit qu’il y avait vraiment quelque chose, ça méritait de rester un vin sans bulles » Avant de conclure : « Ce n’était pas prévu mais c’est ce qu’on appelle un soupçon d’innovation. »
Énergique, volontaire, le jeune vigneron prend des risques. Selon les chiffres de l’interprofession, 100 à 120 000 bouteilles de coteaux champenois (rouge et blanc confondus) sont commercialisées par an, un quota anecdotique quand on sait qu’en 2018 un peu plus de 301 millions de bouteilles de champagne ont été expédiées. Baptisé N°17 – du nom du fût qui porte ce numéro – ce premier coteau champenois blanc permet de cerner l’audace de Fabien Bergeronneau, à seulement 23 ans.

Béret et baskets aux pieds, Fabien partage un teaser où il s’accorde quelques pas de danse pour annoncer le lancement du vin tranquille.

… au Brut

« Je ne veux pas tout révolutionner, les clients de mes parents sont toujours là, je compose avec l’existant en ajoutant ma patte au fur et à mesure ; pour les coteaux, j’ai d’autres projets, notamment un rouge peut-être, mais tout dépendra de ce que ça donnera », précise Fabien.
L’effet de surprise étant passé, Fabien embrasse désormais un chemin plus classique et revient aux fondamentaux en mettant sur le marché son « premier » effervescent. Un brut (60% meunier, 30% pinot noir, 10% chardonnay) qu’il a sobrement appelé « Cuvée F ». F comme Fabien mais aussi comme Florent, son père, et François, son grand père. Un clin d’œil aux hommes qui avant lui ont façonné l’image de cette exploitation familiale, en lui donnant certainement le goût de l’audace.

Cuvée F brut – (2500 bouteilles) à partir de 24€ TTC
Un champagne brut, sans artifice. Nez floral (aubépine, fleurs blanches), en bouche, c’est équilibré. La finale est tendue, citronnée.
Sur l’apéritif ou sur une entrée à base de crustacés

https://champagne-bergeronneau-marion.fr