Accueil Dégustation Saint-Valentin : grandes bulles en demi-bouteille

Saint-Valentin : grandes bulles en demi-bouteille

Auteur

La
rédaction

Date

08.02.2013

Partager

Bientôt la fête des amoureux et amoureuses. Chacun et chacune attend une attention, pourquoi pas une surprise, quelque chose d’exclusif, juste pour deux. Dans ce cas, la demi-bouteille de champagne s’impose. Voici une sélection de grandes maisons qui ont pensé à vous. Bonne Saint-Valentin à tous.

Champagne Lenoble
Cuvée Intense, 13 €

Elle porte bien son nom, un vrai coup de fouet aux papilles. Du nerf, du vert, dès l’attaque en bouche le vin fait crépiter les agrumes, citron vert en tête. La bulle de bon calibre est régulière et persistante. Le palais livre des saveurs plus tendres de noisette et d’amande fraiche, puis la minéralité s’impose. Issu des coteaux de la région d’Epernay, ce champagne réunit les trois cépages incontournables, millésime majoritaire 2009 à 80%, dont 15% seulement a été élevé sous bois. Pour l’occasion que nous savons, il est commercialisé dans un pochon d’organza blanc, fermé d’un ruban de soie. Notez qu’il gagne à être carafer.
A table : On peut l’assortir à un tartare d’huîtres au citron vert mais il serait parfait aussi avec un entremet ou une pana cotta du même agrume.

Champagne Lanson, Rose Label
Brut rosé, 32 €

Précurseur sur le champagne rosé, depuis 50 ans la maison Lanson, sur cette cuvée-ci, donne la prédominance au pinot noir dont une partie est vinifiée en rouge pour lui donner sa robe rose bien saumonée et sa chair pulpeuse. Le choix de la rondeur et de la délicatesse est évident : une robe saumon à peine dorée, un nez tendre de rose et de framboise, avec une note fumée, une bouche ronde en cohérence avec les effluves ou se rajoute une saveur de pain frais (levain), une bulle abondante et très fine, une finale minérale et aérienne. Un champagne bien sapide, invitant à passer à table.
A table : avec un tartare de poisson blanc et quelques grains de grenade, une mousse de fruits rouges.

Champagne Tsarine
Brut rosé, 31 €

Le contenant est en lui même un bijou, évoquant l’architecture des palais russes où le champagne régnait, le contenu un vrai moment de douceur. Isabelle Tellier, chez de cave, construit ce brut rosé en utilisant Pinots noir, meunier et chardonnay à parts égales. La robe est d’un rose tendre, particulièrement brillante, la mousse aérienne se laisse porter par une bulle ultra fine. C’est la gourmandise qui marque la bouche, on y revient sans hésiter ! Saveurs douces et florales, gelée de fleurs de sureau, de fruits de la passion, zeste discret de kumquat, dentelle au palais, un incroyable équilibre de toutes les sensations : juste ce qu’il faut de douceur, de fruité, d’acidité, de salinité, de minéralité. Un ensemble sans agressivité fait pour ceux qui craignent les bulles tonitruantes. C’est vraiment un rosé à part, une version délicate de la bulle.
A table : osez un tarama maison, pourquoi pas un très bon saumon fumé, le moins salé possible, une crème d’oursins.

Champagne Walczak
Brut prestige 8, 75 €

Tout au sud de la zone de production, ce champagne de vigneron du village Les Riceys, offre une finesse exemplaire. 75% de pinot noir, le reste en chardonnay, avec des cordons de bulles filiformes et nombreux, une robe claire à reflet vert tendre, il livre délicatement des effluves d’amande verte et de petites fleurs. L’attaque est douce, le palais caressant et bien net, la palette aérienne et printanière. C’est un champagne facile à aborder et d’un excellent rapport qualité prix. Notons que cette jolie maison propose également un brut rosé en demi-bouteille (9 €) plus gras, plus charnu, sur les fruits rouges, il n’est pas sans charme non plus.
A table : avec une entrée délicate : une mousse asperges et petits pois, un tartare de crevette à la citronnelle.

Champagne Duval Leroy
Femme de champagne 2004, 55 €

Dans la catégorie des très grands champagnes, cette maison ose la demi, profitons-en pour une dégustation d’exception, le nom de la cuvée ne pouvant pas être plus appropriée. Deux fées exigeantes se sont penchées sur son berceau : Carol Duval-Leroy à la tête de l’entreprise et Sandrine Logette-Jardin, chef de cave, qui compose ici avec 87% de chardonnay, pour 13% de pinot, un cas rarissime d’assemblage. C’est le premier nez au fruité mur qui marque un déroulé tout en séduction : parfums légers de poire confite, de miel de tilleul, lichen, puis de silex. Un palais riche, suave, élégant aux saveurs de citron jaune en finale, de noisette aussi. La longueur est remarquable, la minéralité aussi, une signature chic et sophistiquée.
A table : sur un poisson blanc noble, sole ou saint-pierre, si l’on veut tenter un dessert : une crème chibouste à la fleur d’oranger sur une ganache de chocolat blanc.

Champagne Laurent Perrier
Brut LP, 18 €

La marque s’attache à la régularité et à l’affirmation d’un style net et minéral. C’est ce que l’on retrouve dans ce brut, composé pour moitié de chardonnay, puis d’un tiers de pinot noir et le solde en pinot meunier, l’assemblage est issu d’une cinquantaine de crus. Faiblement dosé, ce champagne est construit sur la fraicheur, avec un équilibre tonique qui émoustille les papilles. Fines senteurs de poire fraiche et de zeste de citron, attaque haute, palais fringuant aux saveurs de fruits blancs et de végétal frais, bulle abondante et fine, enfin, en hommage au style maison, une longue finale portée par une franche minéralité.
A table : pour lui même en apéritif, avec une terrine de crabe royal aux suprêmes de pomelos.

Sélection réalisée par Sylvie Tonnaire (« Terre de Vins » n°21).
Retrouvez dans chaque numéro les « Pépites de la Rédaction ».