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[VINISUD] Le meilleur de Saint-Chinian

Auteur

La
rédaction

Date

24.02.2014

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Tout au long du salon Vinisud (jusqu’au mercredi 26 février), venez (re)découvrir les pépites de Saint-Chinian à 11h et 15h, commentées par Andrew Jefford, journaliste pour le magazine britannique Decanter.

Après une grande dégustation organisée par le syndicat, 24 cuvées languedociennes du terroir de Saint-Chinian ont été sélectionnées en tant que « vins virtuoses » et sont proposées en libre dégustation sur leur stand, Hall A5 C18, pendant toute la durée du salon. Pour les accompagner, des produits locaux, tels que le navet de Pardailhan présenté ce matin, un long navet noir à chair blanche, sucré et légèrement noisette, reconnu sentinelle SlowFood depuis longtemps et bientôt sous Appellation d’Origine Protégée (prévue en novembre 2014).

« Ce que j’aime sur les terres de Saint-Chinian, c’est l’exubérance et la sensualité des vins. Même s’ils sont tous différents, ils s’offrent toujours ouverts et accueillants », explique le journaliste Andrew Jefford en guise d’introduction à cette dégustation.

Le domaine de Combebelle, labellisé bio, ouvre la danse. Un assemblage de syrah et de grenache 2010, le « plus aérien de tous », selon le journaliste. Le nez généreux sur des notes de fruits noirs bien mûrs, déroule ensuite une bouche aux tanins croquants, un fruit entier, et une matière déjà assouplie.

C’est au tour du domaine Gabelas avec sa cuvée Juliette 2011 : les vieilles vignes de syrah (plus de 30 ans) s’assemblent ici avec du mourvèdre un peu plus jeune, donnant un fruit explosif, qui annonce de belles années devant lui.

Le Bardou 2008, quant à lui, offre « amplitude et sensualité », la syrah à 100% et élevée, offant des notes de cacao, légèrement tabac. On le goûte avec un crumble de navets caramélisés, on l’imagine aussi avec une viande de gibier rôtie.

Le V 2011 du Château Viranel, est un assemblage d’arômes plus complexes, de fruits à noyaux, une minéralité déroutante, avec des notes de garrigue et d’épices. « ce vin est typique de son appellation, son amplitude offre une bouche profonde, mais sans écœurement », commente Andrew Jefford.

Le domaine de la Femme Allongée, aux étiquettes originales, en bio, nous emmène plus à l’ouest de l’appellation. Le fruit est très pur, le vin se déroule sur le palais en évoluant rapidement. La fraîcheur caractérise cette matière pourtant généreuse.

Last but not least, Mas Champart, leader de l’appellation, avec la cuvée Clos Simonette 2011. Le mourvèdre majoritaire (assemblé avec grenache et carignan) élevé pour 30 % en barriques neuves, montre encore sa masse musculaire massive. Pourtant, « c’est un vin renversant, très complexe, ample et profond en bouche, avec une minéralité hors-normes, surtout pour des terroirs argilo-calcaires », explique Andrew Jefford. On imagine ce vin gastronomique sur une belle table, avec un canard rôti, une réduction de cèpes et des navets confits… mais de Pardailhan pardi !

Laure Goy