Angers, les pieds dans le terroir, l’œil sur le numérique

Le Salon des Vins de Loire, qui s’est terminé hier avec une fréquentation en légère hausse, s’inscrit désormais dans une grande « Semaine des Vins de Loire » à travers laquelle la ville d’Angers entend se positionner comme territoire de référence, entre végétal et numérique.

Certains le disaient en perte de vitesse, grignoté par la multiplication des « off » et malmené par la concurrence accrue des autres salons internationaux. Mais en affichant une progression de fréquentation de l’ordre de 3% par rapport à l’année dernière, à l’occasion de sa 30ème édition qui se déroulait du 1er au 3 février, le Salon des Vins de Loire a montré qu’il demeurait le rendez-vous professionnel majeur de la filière viticole ligérienne.

Les raisons de ce regain ? L’année dernière, le salon a eu la bonne idée de se jumeler, sur le site du Parc des Expositions d’Angers, avec un « off » très en vue exclusivement dédié aux vins bio régionaux, la Levée de la Loire. Un mariage concluant, qui a été renouvelé cette année et auquel s’est greffé le premier salon Demeter des vins en biodynamie. Par ailleurs, depuis deux ans, le Salon des Vins de Loire s’inscrit dans un événement plus global et tourné vers le grand public, la Semaine des vins de Loire. « Nous avons réalisé il y a deux ans qu’il y avait énormément de ‘off’ autour du salon, et que l’on manquait de passerelles autour du salon », explique Lucie Comby, chargée de communication et de promotion d’Angers Loire Métropole. « Or, si l’on cumulait tous ces événements, on atteignait plus de 900 exposants et 13 000 visiteurs ! D’où l’idée de créer du lien entre eux, en les intégrant dans une grande Semaine des vins, ouverte au public ».

Voir tout le programme de la Semaine des Vins de Loire en suivant ce lien.

Cette Semaine des vins de Loire, qui a commencé le 29 janvier et se termine le 6 février, multiplie les animations grand public – et professionnelles, bien sûr – sur le territoire angevin. « Nous avons voulu impliquer tous les acteurs locaux (commerçants, artisans, cavistes, restaurateurs) afin qu’ils s’approprient cet événement et le fassent vivre collectivement. Nous ne valorisons pas seulement Angers la ville, mais tout un territoire, des savoir-faire, pour nous positionner en tant que ‘capitale’ des vins de Loire », précise Lucie Comby. Pour consolider cette position, Angers entend bien s’appuyer sur une double identité, celle du végétal et celle du numérique. « La région d’Angers a toujours été leader au niveau de la filière végétale spécialisée, c’est une tradition de longue date, beaucoup de plantes et de fruits sont nés ici, depuis longtemps », explique Lucie Comby. « Quant au numérique, avec l’inauguration de la Cité de l’objet connecté en juin 2015 et l’émergence de plus en plus de start-up innovantes, il est devenu un volet à part entière de la dynamique angevine ». Illustration de cet élan autour du digital, ce mardi 2 février, les Salons Curnonsky accueillaient un atelier « Expériences numériques & (ré)créatives autour du vin ».

Afin de marier ces deux identités, la ville a lancé il y a quelques jours un nouveau portail destiné à découvrir, en immersion et à 360°, l’intégralité du territoire angevin – et cela inclut, bien entendu, le vignoble. A découvrir sur www.angers-connectezvous.fr
Également dans les tuyaux : une appli pour smartphone qui permettra de découvrir le territoire en réalité augmentée.