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Frapin-Gosset : un groupe, deux nouveautés

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

01.07.2015

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Propriétaire des deux marques, le groupe Renaud-Cointreau a présenté à Vinexpo son Cognac « Multimillésime n°6 » et son Champagne « Grand millésime 2006 ». Deux produits aux accents de Champagne, Grande Champagne pour l’un et Champagne pour l’autre.

Deux noms : Frapin et Gosset. Deux nouveautés lancées simultanément lors de Vinexpo Bordeaux, sous le signe du « 6 » : le Cognac « Multimillésime n°6 » et le Champagne « Grand millésime 2006 ». Deux produits unis par des ambitions et une philosophie partagée. Car derrière ces références, se cache une seule et même maison : le groupe Renaud-Cointreau.

Les deux marques sont les héritières d’une tradition pluriséculaire. Les Frapin, Cointreau par alliance depuis deux générations, sont implantés en Charente depuis 1270. Propriétaires du Château de Fontpinot, ils exploitent un vignoble de 240 ha d’un seul tenant à Segonzac, en Grande Champagne, premier cru de Cognac. Le domaine est constitué d’un sol en calcaire friable identique à celui de Reims. A Epernay, Gosset, plus ancienne maison de vin de la Champagne, fondée en 1584,  est la propriété du groupe Renaud-Cointreau depuis 1994.

De l’art du vieillissement

Que ce soit à Epernay ou à Segonzac, la patience est de rigueur. « Sous bois à Cognac, et sur lie en Champagne, la maturation est primordiale » décrit Odilon de Varine, directeur général adjoint. « Cela faisait trois ans que Frapin n’avait pas créé de multimillésime. Mais c’était le bon moment pour marier les millésimes 1986, 1988 et 1991 » estime-t-il. Caractérisé au nez par les fruits exotiques, il révèle en bouche les fruits secs, l’abricot et la figue, relayés par des notes de vanille et réglisse.

Dernier millésime de la maison Gosset, le Grand Millésime 2006, assemblage de 56% Pinot Noir et 44% Chardonnay, a vieilli huit ans en cave. « Nous avons encore du 2004, mais le 2006 est prêt à boire, alors pourquoi attendre ? » questionne Odilon de Varine. « Ces deux millésimes peuvent parfaitement cohabiter. Le 2004 sur la tension, très pur et long. Le 2006, plus gourmand » avec « beaucoup de fruité et de corps, avec ses arômes de poire, prune, mirabelle et agrumes ».

« Produits premium »

En matière de marketing aussi, ces deux nouveautés sont promues avec une philosophie commune, sur un segment « haut-de-gamme ». Le Coffret Multimillésime n°6, produit en édition limitée (1270 exemplaires), est vendu au prix public de 190 € TTC. Le Grand Millésime 2006 est lui commercialisé au prix public de 54 € TTC. Cognac ou Champagne, « ce sont les deux seuls endroits où l’appellation « Champagne » est possible » explique Jean-Pierre Cointreau. Un nom qui sonne, notamment à l’étranger. Pour lui, « ces deux AOC font la gloire de l’exportation française. » Déjà en 2008, le Multimillésime n°1 était sacré « meilleur spiritueux au monde ». Et « par un jury d’Anglais et d’Ecossais s’il-vous-plaît ! » s’enorgueillit le PDG.

Présenter ces nouveautés à Vinexpo est un choix stratégique. « De nombreux exportateurs internationaux sont présents. Il est normal d’arriver à la Mecque des vins et spiritueux avec des choses surprenantes » affirme Jean-Pierre Cointreau.

Vinexpo achevé, en ce début de mois de juillet, le vignoble champenois retient son souffle. Samedi soir ou dimanche matin, l’assemblée générale de l’Unesco déterminera si la candidature de la Champagne est retenue au patrimoine mondial de l’Unesco.