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Vinisud J-3 : vins du Languedoc, un modèle économique

Auteur

Anne-Sophie
Thérond

Date

12.02.2016

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A la veille du salon professionnel Vinisud à Montpellier, le Languedoc viticole affiche une belle santé économique et prépare l’avenir avec Terres du Midi.

3 millions d’hectolitres et 7, 5 millions d’euros de chiffre d’affaire : le Languedoc des vins AOP et IGP pèse presque autant qu’Airbus dans la nouvelle région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées. Avec une croissance à deux chiffres sur les 5 dernières années, l’avenir économique s’annonce durable. Le CIVL (Conseil Interprofessionnel des AOC du Languedoc et des IGP Sud de France) a détaillé le modèle économique derrière ces résultats exemplaires à l’heure où le secteur agricole fait parler de lui sur fond de guerre de prix bas et producteurs en désarroi.

Le Languedoc est arrivé à une production de qualité, régulière entre les millésimes, homogène entre les IGP. Dans cette jeune mosaïque d’appellations (20 ans en moyenne), les producteurs et les négociants travaillent ensemble et se structurent. Cette union a fait la force du Languedoc et lui a permis d’abord de sortir de l’anonymat de la production et de la guerre des prix. Ensuite de progresser en ventes, en France comme à l’international, porté une image de bon rapport qualité-prix et des offres en phase avec les attentes – sur les rosés, le bio notamment. L’étape actuelle est la montée en gamme de l’offre Languedoc, la « Premiumisation ». Les vins hauts de gamme (de vignerons, caves coopératives ou négociants) tirent l’ensemble de l’appellation vers le haut. Au même moment, les leaders d’opinion américain, Wine Spectator et Jeb Dunnuck pour le Wine Advocate, saluent bas le Languedoc.

Cependant l’avenir n’est pas tout… rosé ; le marché français stagne, les aides publiques, notamment européennes, vont probablement baisser dès 2018.
Pour préparer l’avenir côté production, le CIVL s’implique sur la recherche : nouvelles variétés de cépages résistants, solutions « sèches » pour consommer moins d’eau dans les vignes, innovations pour mieux conserver les vins blanc et rosés. En parallèle, les syndicats accompagnent des démarches sur la lutte biologique et la biodiversité.
Côté commercialisation, l’objectif est de construire une offre toujours plus lisible et complémentaire pour consommateurs et distributeurs, pour la France comme pour l’international. Les AOC et IGP sont déjà les «marques » du Languedoc. En 2016, le CIVL ajoute « Terres de Midi », une nouvelle dénomination pour des assemblages en IGP de l’Hérault, l’Aude et le Gard pour démarrer. Marque déposée, dossier en cours d’examen à l’INAO, avec l’objectif d’être opérationnel pour la récolte 2016.

(sources : conférence de presse CIVL- février 2016) www.languedoc-wines.com