Accueil Dégustation Champagne Leclerc Briant : de nouvelles cuvées « singulières »

Champagne Leclerc Briant : de nouvelles cuvées « singulières »

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

08.12.2017

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La maison champenoise Leclerc Briant pétille de nouveautés en cette fin d’année, des sélections parcellaires et des spécialités.

La maison « si singulière » de l’aveu même de son directeur général Frédéric Zeimett est en biodynamie, ce qui explique déjà cette singularité. Rachetée en 2012 par le couple d’investisseurs américains Dupré-Nunnely, elle était déjà conduite en bio et biodynamie par la famille Leclerc dans les années 50. Les 10 ha de vignes en propre destinés aux cuvées parcellaires sont exclusivement travaillées en biodynamie sous la surveillance sans faille de l’œnologue Hervé Jestin, convaincu que cette pratique permet de « libérer le potentiel de la nature mais surtout de produire un vin en résonance avec l’être humain, qui exprime une énergie ». Pour cela, Hervé Jestin teste les matériaux, inox, bois, terre cuite… de l’or recouvrant les parois d’une barrique en inox de 228 l. baptisée Goldorak pour une « aurification par électrolyse » et des conditions d’élevage différentes comme le vieillissement au large de Ouessant pour la cuvée Abyss. De quoi jouer avec les vins et les éléments pour cette maison sparnassienne qui avoisine désormais les 100 000 bouteilles par an.

Blanc de meuniers 1er cru Brut Zéro
C’est le seul monocépage en négoce, à partir de la vendange 2013 « Il est souvent intéressant en assemblage – il était à 65% dans notre brut sans année 2012, à 50% dans le 2013- mais il pâtit hélas encore trop souvent d’une mauvais image déplore Hervé Jestin. Il peut pourtant donner de jolis vins en monocépages, pour une garde de 2-3 ans mais ce 2013 était vraiment joli ». La cuvée issu d’une parcelle d’1 ha en premier cru de Chamery, la parcelle des Ruisseaux qui appartient à l’un des livreurs de la maisons, en biodynamie depuis une quinzaine d’années. Il est élevé une dizaine de mois en barriques d’occasion de 225 l. d’occasion (de 3 vins) et donne un vin floral et aérien, très minéral sur les fruits blancs et jaunes, le coing, la nectarine, agrémentés de quelques épices douces, une touche d’orange et des bulles crémeuses. Avec des Saint-Jacques poêlées, une soupe de moules au safran, un risotto aux girolles…
110€

La Croisette Brut Blanc de blancs
Cette parcelle de 0,60 ha de chardonnay travaillée en biodynamie depuis presque 30 ans n’a finalement pas été vendue en 2014 à Roederer et Lanson. Après 10 mois d’élevage en barriques de 225 l. d’occasion, elle donne un vin zéro dosage, charnu, miellé et pâtissier sur des notes de fleurs d’oranger et de frangipane sur des fruits blancs, une acidité citronnée et légèrement saline. Le 2016 élevé en fûts de sauternes patiente en cave. Hervé Jestin a testé sur cette cuvée l’utilisation de l’or comme résonance dans le processus de vinification.
Avec des huîtres, un saumon gravlax, un filet de sandre aux petits légumes, une terrine de foie gras…
110€

Le Pure Cramant Blanc de blancs, brut zéro millésime 2012
Il provient d’une seule parcelle d’un seul vigneron. Un chardonnay d’une belle énergie vinifié 100% en fûts de chêne une dizaine de mois sans ajout de sulfite et dégorgé début 2017. Très floral et fruité sur un gras crayeux et une finale puissante, d’une belle élégance. Avec des langoustines à la plancha, un homard grillé, une terrine de foie gras… 140€

Coffret Abyss
Après deux ans en cave, l’affinage du vieillissement de cette cuvée chardonnay, pinot noir, pinot meunier s’est fait entre mars 2016 et mars 2017 à 60m de profondeur à environ 12° dans l’obscurité totale au large de l’ile d’Ouessant « avec le mouvement perpétuel de l’eau autour de chaque bouteille et une charge d’énergie » selon Hervé Jestin. Une expérience unique à partir du millésime 2012 qui développe des notes à la fois iodées et minérales sur des notes florales et des bulles vives. Avec des huîtres, des ormeaux, un saint-pierre rôti…
130€

Basses Prières Zéro dosage 2014
Cette parcelle d’1 ha de pinot noir en conversion, exposée plein sud sous l’abbaye de Hautvillers (d’où son nom), a été acquise en 2012 et est actuellement en conversion. 20 ares ont été vinifiés en barriques avec très peu de sulfites, elle développe des notes florales et briochées, dans un style pur et ciselé. Elle sera commercialisée au printemps.