Mercredi 16 Juillet 2025
(photos DR et F. Hermine)
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Date
25.10.2019
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La présentation annuelle de la Colombelle et de son édition Star 2019 dans les studios Harcourt à Paris était l’occasion de présenter les nouveautés de Cotes-de-Gascogne de l’union coopérative Plaimont.
“C’est l’un des millésimes les plus tardifs, le colombard notamment ayant été récolté avec 10 jours de plus, et un millésime très frais, la canicule de début juillet n’ayant pas eu d’impact sur la véraison et celle de mi août ne l’ayant pas accéléré, diagnostique le DG, Olivier Bourdet-Pees. Le climat au global humide et frais sur la saison va produire de magnifiques blancs; il a fallu se battre davantage en rouge, à Madiran sur les tannats et aussi sur les cabernet-sauvignons”.
Cette année, aux cotés de Colombelle L’original (4,90€) montait sur scène la Star, une édition limitée (5,90€), sélection de parcelles à plus petits rendements, davantage sur l’exubérance et la longueur. La plume de l’étiquette, parée d’un fourreau violet, est dans la lumière des projecteurs. Ce colombard à 80% et sauvignon 20%, est sec et tendu sur le citron vert et les écorces d’agrumes, à 3g seulement de sucre résiduel alors que la Colombelle sur le même assemblage, mais à 6 g, est davantage marquée par les fruits exotiques, le buis et le citron.
“Les consommateurs sont convaincus que la Gascogne produit que des vins riches, solaires et puissants et perdent ainsi confiance en la digestibilité de nos vins, regrette Olivier Bourdet-Pees. C’est comme cela que l’on se fait piller par la bière alors qu’il faut défendre la Gascogne à 11-13% vol.”. D’où des cuvées comme Voici mon secret (2e millésime), un colombard pur à 9% vol. qui prend le relais des anciens vins de soif de Plaimont du début des années 2000 “mais arrêtés malgré leur succès d’estime, car lancés trop tôt quand les vins à petits degrés n’étaient pas encore à la mode”. Le 2018 sur les calcaires froids au nord de Condom est particulièrement aromatique sur des raisins croquants qui sauvignonnent, des arômes de fougère, d’agrumes, puis de fruits exotiques, papaye et ananas (6€).
Autre nouveauté en terme de contenant cette fois pour le Château de Cassaigne 2018, un gros manseng majoritaire et colombard, élevé un an à 10% en bois et qui passe en bouteille bourguignonne au lieu de bordelaise, plus difficile à valoriser (9€). Le rouge change également de flacon pour son merlot-syrah et manseng noir depuis cette année qui apporte de la finesse et dont la part devrait même augmenter dans les année à venir. Un vin épicé et poivré sur des notes de cuir et vanillé (9€). Le Manseng noir pur (le 2018 n’est que le 2ème millésime) derrière une belle étiquette noir et argent se révèle aussi très digeste à 11% vol, sur une note de violette et des arômes de réglisse et tapenade sur une légère amertume (9,50€).
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