Samedi 5 Octobre 2024
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14.09.2023
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L’armagnac s’attèle à moderniser son image avec une nouvelle campagne de communication « Multiple par essence » pour jouer la diversité à la fois des produits et des consommateurs.
Le Bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA) a fait appel à deux jeunes artistes, la graphiste Adèle Sinigre et la designer visuelle Noëlie Dubos, pour imaginer la nouvelle campagne de l’armagnac. Elles ont signé trois visuels hauts en couleur. « La commande était de réinventer l’image de l’armagnac, l’emmener vers quelque chose de plus contemporain en conservant à l’esprit, la tradition, le terroir, l’histoire des Maisons », racontent les deux artistes.
L’armagnac joue depuis plusieurs années sur « l’armagnac style ». La première ayant misé sur ce slogan, datait de 2014 avec des visuels plus classiques. « Nous avons voulu une nouvelle campagne plus mixte faisant le lien entre ce que l’on est, notre identité, et ce que sont nos consommateurs, de plus en plus en quête d’expériences », commente Olivier Goujon, directeur de l’interprofession. La campagne dévoilée sur le salon de spiritueux français France Quintessence il y a quelques jours sera d’abord visible sur les événements régionaux (le chapitre des Mousquetaires d’Armagnac dans le cloître de Condom, la Flamme de l’Armagnac cet automne), dans la presse spécialisée CHR, sommeliers et une campagne d’affichage est à l’étude pour 2024.
Une belle progression
Les vendanges ont déjà commencé en terre armagnacaise « avec du tri à faire à cause des fortes pressions de mildiou mais qui ont frappé de façon très hétérogène selon les cépages et les secteurs, détaille Olivier Goujon. La bonne nouvelle, c’est que les déclarations parcellaires d’avant vendanges sont passées cette année de 1 800 hectares à 2 170. C’est le signe que l’armagnac se porte bien. » Pour la campagne 2022-2023, 11 531 hl d’alcool pur avaient été enregistrés, soit 15 % de plus que la campagne précédente (un peu plus de 1 000 hl). Et le président Jérôme Delord ne manque pas d’ambitions en espérant atteindre 20 000 hl d’ici cinq ans, soit environ 7 millions de bouteilles par an. L’ouverture de nouveaux marchés qui s’intéressent à l’armagnac et la reprise de maisons familiales par de nombreux jeunes sont des signes forts et encourageants.
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