Accueil Avec l’Instinct Partagé, la communication des Vins du Languedoc s’aligne sur leur réalité

Avec l’Instinct Partagé, la communication des Vins du Languedoc s’aligne sur leur réalité

Auteur

Anne
Serres

Date

10.06.2021

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Dix-huit mois de travail, avant, pendant et après les confinements, et l’Interprofession des Vins du Languedoc présente sa nouvelle identité visuelle, sa nouvelle stratégie de communication. Le but : refléter la réalité du Languedoc aujourd’hui, au croisement de la perception des producteurs et des amateurs.

En une génération, les appellations du Languedoc ont connu une mutation exceptionnelle, côté production, négoce… Aujourd’hui, vient le temps d’en finir avec le fossé entre la perception d’un Languedoc fin de siècle et sa vérité. Assez parlé de “l’océan de vignes” du Languedoc (qu’on retrouve dans le wine lake des anglophones). Replaçons les AOC au milieu du vignoble : “les appellations du Languedoc, c’est 10% du vignoble languedocien, une trentaine de milliers d’hectares – l’équivalent de la Bourgogne – entre les piémonts des Pyrénées et ceux du Massif Central”, résume Miren de Lorgeril.

“Les vignerons avaient une grande attente pour des fondamentaux au croisement des perceptions des producteurs et des consommateurs des vins des appellations du Languedoc”, continue la présidente du CIVL, « nous avons bien sûr donné la parole aux producteurs, autant que nous nous sommes appuyés sur les prescripteurs, cavistes, sommeliers, consommateurs… chez qui nous avons des fans qui parlent de nos pépites, du renouveau que nous apportons sur la scène du vin, qui nous soutiennent et qui nous challengent. A l’arrivée, nous avons une boîte à outils de communication qui correspond à la réalité de notre vignoble mais aussi de nos marchés. »

“Il y a une vraie demande de la production pour une image bien construite, qui commence par le premier niveau cette année, le chapeau, le nom de famille qu’est l’appellation Languedoc. Sur ce socle, chaque appellation de la famille pourra décliner sa communication avec les caractères spécifiques de son identité”, confirme Françoise Ollier-Taillefer pour l’appellation Faugères. Pour les Corbières, Alexandre They précise que : “Nous avions la philosophie, le travail bien fait, il nous manquait la traduction concertée, la direction cohérente pour le partage de nos messages d’appellation, de nos messages d’émotion sur le vin”.

Concertation et cohérence

On s’émeut, certes, et on se le permet d’autant mieux que la concertation fut le maître-mot de l’étape d’état des lieux, la source au cœur de la plateforme. Au croisement des perceptions, Marion Oury, directrice de la stratégie et de la marque, présente, explique, incarne cette nouvelle identité visuelle et conceptuelle des vins du Languedoc, reflet au plus fidèle de leur réalité aujourd’hui.
Donc, le Languedoc c’est le Sud en fond d’écran et quatre maîtres-thèmes pour points cardinaux :
– l’énergie (du terroir, des éléments, des hommes)
– la nature (à la source de tout, généreuse dans sa rudesse, préservée et protégée)
– le caractère (spontané des gens et des vins, chaleureux jusqu’à l’orage, qui roumègue et qui rebousse [qui râle et s’obstine, NDLT])
– la liberté (de repenser, d’entreprendre, de bousculer les codes dans un monde de possibles)

Cette boussole emmène les appellations du Languedoc sur le terrain de l’instinct assumé, venu de la conviction que “le monde du vin se porterait mieux s’il s’affranchissait des conventions et retrouvait son naturel et sa spontanéité ». A partir de là l’ambition et la mission des appellations du Languedoc sont claires et l’instinct omniprésent, dans l’énergie des vins, la liberté des vignerons et le plaisir du consommateur : tout sans filtre.

Sur le fond et dans la forme

L’instinct partagé des vins du Languedoc s’affiche avec une cohérence à tous les étages de la communication. La signature est enlevée, la typographie mêle police scripte sobre pour les “vins du” et cursive enlevée pour le “Languedoc”, dans des rouges et vermillons mats, aussi accrocheurs que caressants.
Le site web a été revu : les fondamentaux des informations sur les appellations sont là, mais aussi l’agenda œnotouristique des domaines (avec l’intégration du site des Saisons du Languedoc), l’Observatoire du Développement Durable… et la météo en temps réel dans chaque appellation, comme si vous y étiez.
Les réseaux sociaux sont au coeur de cette première saison des Vins du Languedoc en format #nofilter #sansfiltre : sur Instagram et consorts l’authenticité spontanée guide les capsules improvisées par les cavistes et les polaroïds décalés des producteurs au long de hashtags enthousiastes #àlaune!, #engagés!, #enimmersion! #àtable! …

Une campagne d’affichage et de communication débute en juillet et reprendra en septembre, dans la presse nationale, généraliste et spécialisée, et locale. La déclinaison anglophone des messages est en cours “Nous nous concentrons sur la France cette année, le monde se remet, l’export attendra 2022, chaque chose en son temps”, conclut Marion Oury.
En 2022, aussi, les appellations auront pu s’approprier la nouvelle boîte à outils et affûter la communication sur leurs traits de caractère spécifiques avec autant de cohérence que de spontanéité.

La force de tout ce qui n’est pas dit

Au terme d’une conférence de presse qui explique ce qui va être dit, nous avons :
– une photo avec cinq femmes sur sept orateurs, dont deux ont moins de quarante ans (“dans cinq ans, 30% des actuels vignerons du Languedoc seront retraités, la relève, c’est aujourd’hui!” rappelle Miren de Lorgeril)
– des vins apportés par les producteurs présents, tous en bio,
– des mots-clés : force de caractère, engagement et dépassement, sens du plaisir, spontanéité, énergie créatrice… Mais à aucun moment les mots “crus” ou “grands vins” n’auront été prononcés.
“Ce sont à nos consommateurs de nous dire que nous faisons de grands vins, en les achetant, en s’en régalant, ce n’est pas à nous de le crier sur les toits si nous devions nous en convaincre. Ça nous n’en avons vraiment pas besoin” conclut Françoise Ollier-Taillefer.
“L’amour ne se crie pas, il se prouve” et le terroir… pareil !