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Belvédère dans la tourmente

Auteur

La
rédaction

Date

01.09.2011

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L’actualité de Belvédère, un des leaders mondiaux des vins et spiritueux est brûlante. Ce géant devrait installer son siège social à Beaucaire (Gard) et se rapprocher ainsi de l’une de ses filiales, Moncigale (ex Chais Beaucairois) qui emploie localement autour de 300 salariés. Mais Belvédère, malgré des marchés florissants en Russie, en Chine et ses milliers de salariés dans le monde, a connu des difficultés financières l’ayant conduit devant les juridictions commerciales à Dijon et à Nîmes.

Début juillet, un plan de sauvegarde a été ordonné pour Moncigale par le tribunal de commerce de Nîmes. Les juges consulaires ont aussi étendu la mesure de protection à la maison mère, en l’occurrence Belvédère. Du coup, les créanciers de ce groupe sont invités à patienter avant d’obtenir leur argent. Les sommes en jeu sont vertigineuses, puisque ce géant de l’alcool « ainsi que plusieurs de ses filiales ont garanti un emprunt de 375 millions d’euros » auprès d’une banque américaine. Elle souhaite récupérer son argent. Des fonds de pension seraient également dans le coup, représentées en France par un établissement de grande envergure.

Au final, Belvédère qui a pour filiales Moncigale et Marie-Brizard, est confronté à cette grosse dette qui suscite l’impatience de ses créanciers. En théorie, le plan de sauvegarde décidé par le tribunal de commerce de Nîmes protège l’entreprise et ses salariés gardois. Mais un coup de théâtre a marqué ce dossier.

Les autorités judiciaires ont été contraintes de faire appel du plan de sauvegarde. Une instruction écrite de la Chancellerie serait même arrivée à Nîmes. L’affaire pourrait être examinée en octobre devant la cour d’appel de Nîmes. En attendant, la mesure de protection décidée au tribunal de commerce s’applique-t-elle ? À Beaucaire, le maire Jacques Bourbousson n’ose penser à un éventuel démantèlement du groupe.