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Beychevelle renforce sa voilure

Auteur

La
rédaction

Date

20.07.2012

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Comme tous les grands domaines bordelais, le Château Beychevelle (4ème Grand Cru Classé, AOC Saint-Julien) se méfie du spectre de la contrefaçon, de plus en plus présent sur les marchés asiatiques émergents.

Beychevelle : « Baisse-voile ». Un nom destiné au voyage, hérité de Jean-Louis Nogaret de la Valette, premier duc d’Épernon, grand amiral de France et gouverneur de Guyenne, qui contribua au début du XVIIème siècle à l’essor de cette propriété médocaine et fit du navire à proue de griffon l’emblème du château. Quatrième Grand Cru Classé 1855, Beychevelle est, par l’architecture de son château comme par la qualité de ses vins, l’un des joyaux de l’appellation Saint-Julien, et l’un des grands noms du Médoc.

Comme tous les grandes références bordelaises de stature internationale, le Château Beychevelle aborde l’émergence des nouveaux marchés asiatiques, en particulier la Chine, avec gourmandise : entre 2006 et 2010, la consommation de vin dans le pays a augmenté de 140%, pour atteindre 1, 5 milliard de bouteilles. Et rien qu’en 2011, elle a encore grimpé de 21, 5%, faisant de la Chine le 5ème pays consommateur de vin. Mais si cet engouement est bien réel, la prudence reste de mise : le marché demeure immature, et surtout, la menace de la contrefaçon est un épouvantail tenace. Le consommateur chinois a encore du mal à se retrouver dans une offre pléthorique où le vrai voisine avec le faux, où les imitations les plus grossières sont mises en distribution, et où la traçabilité des vins se révèle particulièrement problématique.

Après quelques pionniers comme Château Palmer en AOC Margaux, c’est donc au tour du Château Beychevelle de s’armer contre cet ennemi invisible. Dans le cadre du dernier Vinexpo Asia-Pacific, le domaine a ainsi annoncé un accord de partenariat avec Tesa Scribos : une entreprise allemande créée en 2011 et spécialisée dans la lutte anti-contrefaçon, le traçage des produits, la protection contre les manipulations et la sécurité des documents.

Le visible et l’invisible

Ainsi, la technologie anti-contrefaçon Tesa PrioSpot se présente comme une étiquette adhésive en polymère déposée entre la capsule et la bouteille de vin, qui propose une authentification claire sur chaque bouteille individuelle, en s’appuyant sur des caractéristiques d’identification visibles et cachées. Des informations uniques pour chaque bouteille sont ainsi inscrites au laser, à plusieurs niveaux, dans l’étiquette – et ne peuvent être falsifiées. Certaines peuvent être lues à l’œil nu, d’autres à la loupe ou à l’aide d’un lecteur spécifique. Une technologie qui permet une traçabilité optimale de chaque bouteille, complétée par le service Tesa Connect & Check, qui permet aux utilisateurs de smartphone de vérifier l’authenticité d’un produit en scannant le code d’identification imprimé sur l’étiquette d’emballage et le code de sécurité de l’étiquette Tesa PrioSpot. Dans la foulée du Château Beychevelle, d’autres acteurs des vins et spiritueux (groupe Castel, le Cercle Rive Droite, Barton & Guestier) ont déjà opté pour cette solution, signe que la filière se met en « ordre de bataille » pour s’installer durablement en Asie.

M.D.