Vendredi 11 Octobre 2024
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09.08.2012
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Entrer à Talbot, c’est ouvrir un album de famille. Celui des Cordier. Un grand nom de Saint-Julien dont les héritiers fêteront, en 2017, rien d’autre que leur centenaire à la tête de ce quatrième grand cru classé. C’est en 1917, en effet, que Désiré Cordier a fait l’acquisition de cette propriété. Depuis, elle n’a jamais quitté le giron familial. Une réalisation majeure viendra d’ailleurs célébrer ce siècle de vin : la construction d’un nouveau chai. Equipé des dernières technologies et d’une architecture unique – les piliers sont en forme de cep de vigne –, il abritera près de 900 barriques. Un projet décidé par les deux propriétaires de Talbot : Nancy Bignon-Cordier et sa sœur Lorraine Cordier, malheureusement décédée en avril. « Ce chai, souligne Jean-Pierre Marty, le directeur général de Talbot, c’est la marque de cette génération. » Une marque d’autant plus significative qu’une fois achevé, l’ancien chai sera détruit pour laisser place à une cours d’honneur. Pour autant, l’empreinte familiale ne réside pas seulement dans l’évolution du domaine. Elle se retrouve aussi dans sa conservation. « Il y a un vrai respect de ce qui a été transmis, témoigne Jean-Pierre Marty. Par exemple, on a cinq hectares de blanc qu’avait planté leur grand père. On fait du bordeaux blanc sur du St-Julien… On pourrait faire du Talbot avec, mais c’est un choix de leur grand père. Comme on a 1, 5 hectare de bois en Saint-Julien. Talbot tourne comme ça. Appartenir à une famille depuis cent ans, c’est un atout formidable. »
Jefferson Desport
Photographie Rodolphe Escher
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