Accueil [EURO 2016] Guy Roux : « j’ai fait tous les mariages de mes copains à l’eau claire »

[EURO 2016] Guy Roux : « j’ai fait tous les mariages de mes copains à l’eau claire »

Auteur

Mathieu
Doumenge

Date

13.06.2016

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A l’occasion de l’Euro 2016, coup de projecteur sur les personnalités du foot qui ont aussi un pied dans le vin. Aujourd’hui, Guy Roux, coach emblématique de l’AJ Auxerre et grand ambassadeur du chablis.

Incroyable mais vrai. Guy Roux, le grand ambassadeur du chablis, l’homme qui a présidé à la vente aux enchères des Hospices de Beaune en 2012 au côté de Carla Bruni, n’a pas bu une goutte de vin avant ses 35 ans. « Quand j’étais pensionnaire au lycée, les garçons de Chablis ramenaient du vin. Mais moi j’étais sportif, je ne buvais pas ! J’ai fait tous les mariages de mes copains à l’eau claire… » C’est finalement sur le tard, et progressivement, que l’entraîneur mythique de l’AJ Auxerre a découvert le plaisir du vin, « par le biais de rencontres, de cadeaux… » Guy Roux, qui se décrit comme un « consommateur modéré, mais qui ne boit que du bon », apprécie surtout dans le monde du vin l’authenticité, le goût du travail, le respect du terroir : « tous les vignerons que je connais, notamment en Bourgogne, sont des hommes gentils, dédiés à leur terre. C’est un travail dur, et il est important de défendre cette culture, cette tradition ».

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Il y a quelques années, le passionné a décidé de franchir le pas et d’investir dans le vin, au travers d’un GFA (groupement foncier agricole) dans le Chablisien. Depuis, il s’est pris au jeu et a investi dans d’autres GFA : en Valmur et Vaudésir (grands crus de Chablis), à Morey-Saint-Denis avec Alain Jeanniard, à Savigny… « Finalement, ces investissements rapportent assez peu de dividendes, précise-t-il. Cela me permet surtout de remplir ma cave, et de faire de belles rencontres. L’un des GFA compte beaucoup de médecins : les assemblées générales offrent la possibilité de faire des examens de santé très complets ». Toujours une anecdote au coin des lèvres, Guy Roux aime évoquer ses souvenirs de dégustation… parfois liés au football : « j’ai beaucoup de bordeaux dans ma cave. Tous les ans, nous allions en stage à Soulac, en Gironde, et j’en profitais pour visiter des chais. J’ai un souvenir extraordinaire d’un Ducru-Beaucaillou 1914. » Eh oui, l’homme aime aussi les vins des autres régions, et avoue même « avoir assez peu de chablis chez moi. Quand je veux en boire, je vais à Chablis. De toute façon, j’ai dans ma cave plus de vin que je ne pourrai en boire ! » Parmi les flacons qu’il est certain de ne jamais ouvrir : des magnums de 1996, année du doublé coupe-championnat.


Cet article est extrait du sujet Tribu « Foot et Vin » publié dans « Terre de Vins » n°29 (mai-juin 2014). Suivez ce lien pour commander le numéro ou vous abonner.