Lundi 9 Décembre 2024
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06.06.2018
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Jeudi 31 mai, un orage de grêle, bref et violent, a détruit la moitié des vignes du domaine
de la Triballe, à Guzargues, entre Grès de Montpellier et Pic Saint-Loup dans l’Hérault.
Olivier Durand, le propriétaire (et président des Grès de Montpellier), explique : « C’est une grêle ‘jalouse’, un épisode très violent et très ciblé. La grêle a été aggravée par le vent qui cisaillait sur le côté Nord, alors que la partie au Sud a l’air intacte. Sur les 15 hectares du domaine, elle a en touché 7, de 50 à 100%. Il s’agit de vignes en AOC Languedoc Blanc et en IGP. Je ne suis pas assuré et cette grêle arrive après deux années de petites récoltes à cause de la sécheresse. De plus la météo incertaine actuelle risque de favoriser le mildiou. »
Olivier Durand a fait le décompte des vignerons victimes de cet orage. « Il a touché dans un rayon de 400 m, sur les deux côtés de la route : deux vignerons coopérateurs de la cave d’Assas et le Mas Guilhem, une vingtaine d’hectares impactés au total. J’ai fait mon rôle d’élu syndical, pour contacter tout le monde, faire le relais avec la préfecture, le Chambre d’Agriculture et le Syndicat, avec des données précises. » Dans le Languedoc, Saint-Chinian a été lourdement frappé par la grêle le lendemain.
Jean-Philippe Granier, directeur technique des AOC du Languedoc, est en état d’alerte maximale concernant les maladies, favorisées par les fortes pluies. Elles peuvent toucher une surface bien plus vaste encore que les hectares frappés par la grêle : « Le plus terrible est à venir, le mildiou. Il semble que la situation soit pire qu’en 1992, de triste mémoire. Lorsque la floraison sera terminée, on verra l’ensemble des dégâts. Et là, contrairement à la grêle ou à la sécheresse, il n’y a pas d’assurance. »
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