Les 5 finalistes du Prix PFV enfin dévoilés

La prestigieuse association viticole Primum Familiae Vini (PFV) vient d’annoncer les noms des 5 entreprises familiales finalistes de la compétition dont le vainqueur sera révélé en mars prochain.

« Lorsque nous avons lancé cette première édition du prix PFV il y a quelques mois, nous ne nous attendions pas à un tel engouement ! Nous avons reçu plus d’une centaine de dossiers en provenance de 11 pays différents dont beaucoup de candidatures issues de France, d’Italie et du Japon », nous explique Christophe Brunet, Secrétaire Général de l’association PFV. « Toutes les familles qui ont participé ont investi beaucoup de temps pour construire des dossiers très solides, faisant suite parfois à des prises de contact multiples avec notre association. De nombreuses informations complémentaires ont été transmises, entre autres dans les annexes ». Dans le contexte sanitaire actuel extrêmement complexe, le grand intérêt pour un tel prix n’est pas surprenant. La plupart des candidats sont de petites structures familiales qui perpétuent une excellence de savoir-faire. Mais bien souvent, ces dernières communiquent peu sur leur histoire. C’est d’ailleurs cette envie forte exprimée par le nombre très important de candidatures qui conduit aujourd’hui l’association à réfléchir au moyen de pouvoir mettre toutes ces entreprises de qualité sur le devant de la scène. Pour le moment, un jury composé de membres a établi une pré-sélection de dossiers. Et les 12 familles membres de l’association ont pu faire leur choix, parfois évident, parfois plus discuté, parmi ceux-ci. Avec, à la clé, une grande variété de métiers représentés et d’origine géographique.

Excellence, durabilité et transmission

Le point commun à toutes les entreprises qui ont participé réside dans leur adhésion à des valeurs communes. L’excellence évidemment, avec des savoir faire perpétués parfois depuis plusieurs siècles. Deux des finalistes ont ainsi des origines remontant au XVIème siècle. C’est le cas de Chin Jukan Kiln, entreprise japonaise produisant des céramiques depuis 1598 (leurs registres couvrent pas moins de 26 générations !). Mais également de l’entreprise italienne Giusto Manetti Battiloro qui produit des feuilles d’or à Florence depuis 1582… Un patrimoine immatériel, parfois classé, que toutes ces familles ont à cœur de transmettre aux générations futures. Comment ne pas évoquer ici l’entreprise Makhila Ainciart Bergara qui produit depuis 1780 dans le pays basque des bâtons de marche exceptionnels ? Liza Bergara, qui représente la nouvelle génération (photo ci-dessous), est par exemple inscrite dans un programme de transmission avec les plus anciens artisans de l’atelier, dans le programme français « Maître d’Art ». Une manière d’acquérir patiemment après des années d’apprentissage, les gestes ancestraux autour du bois de néflier (dont la pousse et le séchage s’étalent sur plus de deux décennies), du cuir et du métal. C’est avec un élan similaire que Matthijs Strick, 24 ans, de Maison Bernard en Belgique acquiert depuis plus de 10 ans toutes les subtilités du métier de luthier, notamment auprès de maîtres en France, en Chine ou bien encore en Italie. De quoi pouvoir un jour, lui aussi, adopter les gestes et techniques parfaits pour la restauration d’un Stradivarius, comme ce fut le cas récemment dans l’entreprise. Et parfois, l’engagement va même au-delà du cadre professionnel familial. C’est ainsi que le dernier finaliste, le Goring Hotel de Londres (un hôtel de luxe toujours entre les mains de la famille fondatrice) s’engage par exemple s’engage en aidant les plus démunis de la communauté locale. Toutes ces entreprises, ancrées dans leur tradition, ont donc plus que jamais le regard tourné vers l’avenir. L’une d’elle remportera en mars prochain le prix de 100 000€, de quoi lui permettre de concrétiser de magnifiques projets. Et bien sûr, le lauréat sera invité dans les prochains mois à rencontrer les 12 familles de PFV pour, on l’imagine, un échange exceptionnel qui se concrétisera ensuite par un accompagnement de 12 mois sur le projet mis en œuvre.