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« Maître Caviste » : les cavistes indépendants ont leur label

Ci-dessus : Jean Guizard (président de la FCI, Aux Grands Vins de France (34))

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

05.01.2021

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En gestation depuis trois ans, ce titre créé par la Fédération des Cavistes Indépendants manifeste le savoir-faire, les compétences et l’expérience de ces professionnels. Un gage de visibilité et de fiabilité pour les consommateurs et au sein du milieu viticole.

« Les Cavistes Indépendants sont isolés et trop discrets. Ils ne sont pas assez reconnus et peu visibles. De plus, n’importe qui peut s’installer et ouvrir sa propre cave » constate Jean Guizard, président de la Fédération des Cavistes Indépendants (FCI) et caviste à « Aux Grands Vins de France et « Megavins » (34). Jusqu’alors, outre le Concours du Meilleur Caviste de France, organisé tous les deux ans par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP), aucun autre titre n’existait en effet pour distinguer et certifier aux yeux de tous le professionnalisme des cavistes. C’est pourquoi, afin que le métier ne soit pas galvaudé, la FCI a initié en 2017 la création du label de « Maître Caviste », à l’instar de ce qui existe déjà pour d’autres professions artisanales telles que les maîtres restaurateurs, sommeliers, artisans boulangers, fromagers…

Un titre exigeant

Ne devient pas Maître Caviste qui veut. Pour décrocher le sésame, outre l’adhésion obligatoire à la FCI, les aspirants candidats doivent respecter sept conditions compilées dans la charte officielle du label. Le caviste doit attester d’une ancienneté de dix ans au moins dans le métier, ainsi que de solides connaissances perpétuellement mises à jour à la lumière de l’actualité du secteur. Il doit être capable de jouer le rôle de formateur à l’égard de ses clients ou collaborateurs, en organisant des ateliers, dégustations, animations, cours, et faire œuvre de transmission en diffusant les bons conseils et méthodes du savoir-boire avec modération. Lien direct entre le producteur et le consommateur, il doit disposer d’une gamme cohérente comportant plus de 70% de vins de producteurs « artisans » (vignerons, brasseurs, distillateurs…), et se rendre régulièrement dans les vignobles, salons de dégustations et événements phares du métier. Enfin, il est tenu de s’impliquer dans la profession et de représenter son image. Une commission de cavistes composée des trois Meilleurs Cavistes de France 2014, 2016, 2018, épaulés des présidents de la FCI et du SCP, est en charge de la validation des dossiers de candidature et d’un audit consistant en une visite de la cave du candidat.

Une visibilité accrue

Dans un cérémonial officiel, le titre de « Maître Caviste » est remis directement dans la cave du candidat par un membre de la commission, avec remise du diplôme, pose de la plaque et hymne des Cavistes Indépendants. Fort de son titre, le Maître Caviste est ensuite accompagné pour la communication nationale, et en charge de communiquer localement pour valoriser et développer l’aura de ce label. Il peut s’appuyer sur le logo de « Maître Caviste », utilisable sur tous supports par les Cavistes adhérent à la FCI en possession du titre. A long terme, la FCI aspire à faire reconnaître ce titre comme une distinction de la République Française.

A suivre…

Les noms des neuf premiers maîtres cavistes, piliers de la FCI et fervents défenseurs du métier, ont déjà été dévoilés en cette fin d’année 2020. Ils s’appellent : Jean Guizard (président de la FCI, Aux Grands Vins de France (34)), Patrick Jourdain (président du Syndicat des Cavistes Professionnels, Caves Max Jourdain (03)), Stéphane Alberti (meilleur caviste de France 2014, Cave Vin Passion (63)), Philippe Schlick (meilleur caviste de France 2016, La Boutique du Sommelier (67)), Cyril Coniglio (meilleur caviste de France 2018, Rhône Magnum (26)), Regis Bourgine (Les Caves de la Halle (89)), Christelle Taret (Les Caves du Parc (92), photo ci-dessous), Marc Lalanne, Le Vin Poète, (26)), Philippe Taupy (Au Gré des Vins (33)). « Et ce n’est que le début, promet la FCI. Beaucoup de dossiers sont à l’étude et nous en recevons encore de nouveaux. » Les audits doivent reprendre en ce mois de janvier.