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Oeneo mise sur la recherche

Auteur

Sylvie
Tonnaire

Date

01.12.2021

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Quelques 1000 salariés, 280 millions de chiffre d’affaires, une croissance flirtant avec les +20% pour 2021, Oeneo, dirigé par Dominique Tourneix, regroupe Diam, Seguin Moreau et Vivelys. Des activités complémentaires liées par un investissement soutenu en recherche & développement.

Le salon Sitevi est bondé, est ce un baromètre de santé pour vos activités ?

Nous avons deux activités distinctes qui réagissent à des critères différents. L’activité de bouchage avec Diam, présent dans 80 pays, est en pleine effervescence. C’est l’effet de la relance, un phénomène de récupération après la fermeture des restaurants et aussi une réaction d’anticipation, car la profession craint la pénurie de matières sèches (tout en dehors du vin lui-même). On embouteille en masse donc le secteur bouchon est très sollicité. Nous avons même dépassé les chiffres de 2019. La mise en bouteille dépend beaucoup de la conjoncture, à l’inverse, en amont, la production elle-même, donc le conseil et l’élevage des vins, soit les domaines de Vivelys et Seguin Moreau, sont fortement soumises aux aléas climatiques.

Quelle est votre réponse à ce millésime difficile ?

Ce sont les solutions œnologiques issues de nos investissements de long terme dans la recherche. Nos contrats avec les universités et centres de recherche oscillent entre 2 et 3 millions d’euros. L’Institut supérieur de la vigne et du vin à Bordeaux, l’université de Bourgogne, de Davis aux Etats Unis, Naples, Geisenheim, tout cela montre que le vin se professionnalise et fait appel à des techniques de pointe. Diams Origine, un bouchon haute technologie à base de liège, d’huile de lin et cire d’abeille ; la maîtrise de l’oxygénation au cours des vinifications, la recherche des précurseurs d’arômes dans le bois des barriques nous permettent d’accompagner les vignerons qui recherchent de la précision et donc de la valeur ajoutée. Une quarantaine de personnes sont dédiées à la recherche sur nos trois entités. Lorsqu’on entrait dans une cave avec un ordinateur il y a vingt ans, c’était presque une insulte, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Quels sont les défis qui vous attendent ?

Les mêmes que ceux de la filière. Tout ce qui concerne la gestion des aléas climatiques et la protection de la ressource, pour le bois destiné aux barriques, pour le liège, pour les composants d’origine naturelle entrant dans la fabrication des bouchons. La gestion de l’énergie et de notre empreinte carbone. Et toujours l’innovation, quitte à bousculer les pratiques et les croyances, en 2022, nous devrions proposer des innovations majeures dans nos trois secteurs d’activités.