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Pendant le confinement, on range notre cave

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

21.03.2020

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Vous en rêviez depuis des mois, une telle occasion ne se représentera pas de sitôt (enfin espérons-le). Donc profitez de ce confinement pour vous enfermer dans la cave et y mettre un peu d’ordre. Au vu des cartons entassés entre les caisses et les bouteilles en vrac sur les étagères, certaines n’étant plus accessibles depuis longtemps, l’ampleur de la tâche peut rebuter. Allez courage, rangez !

Avant de vous atteler au rangement de la cave, une mise en garde en préambule me semble nécessaire : la toux ou les éternuements qui peuvent s’en suivre ne sont pas forcément dus à un coronavirus caché derrière les bouteilles mais peuvent simplement être la conséquence logique d’une crise d’allergie à la poussière et aux moisissures brusquement dérangées.

Inventaire et bricolage

Premier mot d’ordre : tout sortir pour faire l’inventaire. Dans le contexte de confinement actuel, vous pouvez même vous offrir le luxe d’étaler la corvée sur plusieurs jours. L’espace ainsi libéré va pouvoir bénéficier d’un grand coup de balai, afin de chasser moutons et autres bestioles indésirables, de vérifier la fixation des étagères, d’en rajouter quelques-unes pour optimiser l’espace, d’installer une lumière suffisante pour ne pas aller à la pêche aux bouteilles avec la lampe de poche, d’effectuer raccords de joints et travaux d’isolation (si vous avez pensé à faire une petite réserve de matériaux).
Car si l’idéal est d’avoir une cave sans lumière du jour mais bien aérée, à une température qui oscille entre 12 et 14º, l’essentiel est surtout de limiter les écarts thermiques et d’éviter qu’il dépasse les 10º entre l’hiver et l’été tout en gardant un taux d’hygrométrie entre 50 et 80% (sinon les bouchons se dessèchent, les étiquettes pourrissent ou se décollent toutes seules).

Classer par région et couleur

Tous vos nectars sont désormais à vos pieds et maintenant, triez ! Effectuez un premier classement par région et par couleur, ceux à boire devant, ceux à garder derrière. Isolez les bouteilles « spécial confinement  » à boire rapidement ou à goûter parce qu’elles ont été oubliées et qu’elles vont peut-être finir dans l’évier ou le vinaigrier – ça vous apprendra à attendre un méchant virus pour ranger mais que celui qui n’a jamais procrastiner me jette le premier bouchon.

Mettez plutôt blancs et rosés en bas – il y a plus de fraîcheur au sol – et les rouges en haut. Les bouteilles doivent rester couchées pour que le vin reste en contact avec le bouchon et qu’il ne se dessèche pas, ce qui pourrait être cause de fuites ou d’oxydation. Seuls les vins doux naturels et les spiritueux peuvent rester debout sans problème. Le classement par région, outre une logique naturelle, facilite également un rangement tête-bêche pour gagner de la place. Amusez-vous à cet exercice avec une bouteille bordelaise et une bourguignonne, et ça relèvera davantage du mikado avec risque de casse. Pour certaines régions à flacons plus hétéroclites, le jeu peut se corser et vous devrez vous résoudre à une rangée unique.

Vous pouvez aussi garder quelques caisses bois en guise de tiroirs supplémentaires. Accrochez quelques étiquettes sur les étagères pour identifier les régions et les appellations -vous pourrez toujours à la rentrée (d’automne) les remplacer par des ardoises d’écolier plus esthétiques.

Mise à jour des écritures

L’idéal pour s’y retrouver est de faire un état des lieux par écrit, soit sur un cahier des écoliers ou un livre de cave façon livre, soit à partir d’un format Excel ou d’une appli gestionnaire de cave (beaucoup sont téléchargeables gratuitement). La deuxième formule a l’avantage d’éviter les ratures et de simplifier le suivi, histoire de ne pas avoir à tout recommencer au prochain confinement. Il est également possible sur l’ordinateur ou le portable de rajouter en quelques secondes la photo de l’étiquette.

Pour chaque bouteille, pensez à mentionner la région, l’appellation, le nom du producteur ou du domaine, de la cuvée, le millésime, les coordonnées, la date et le prix d’achat, le fournisseur, le nombre de bouteilles et éventuellement les circonstances de sa consommation – avec qui et quoi, voire quelques commentaires de dégustation. Car le livre de cave, papier ou virtuel, peut évidemment faire album-souvenir.