Vendanges à Figeac : « des enfers au paradis »

Une météo originale, des vendanges « à la carte », le millésime 2016 s’annonce prometteur au château Figeac, 1er Grand Cru Classé de Saint-Emilion.

Alors qu’à Figeac aussi les vendanges touchent à leur fin cette semaine, Frédéric Faye, le directeur de cette emblématique propriété de Saint-Emilion, a le sourire. Comme pour beaucoup de ses voisins, ce millésime 2016 est déjà promis au succès.

Et pourtant, la partie était loin d’être gagnée si l’on remonte quelques mois en arrière. « L’affaire n’avait pas si bien commencé que ça, rappelle-t-il. Pour résumer, nous venons des enfers et on arrive au paradis. Le printemps a été pluvieux. Cela a duré jusqu’au début de l’été. Heureusement, à partir du 21 juin, la météo bascule. Le temps devient très ensoleillé et sec. » Une aridité à laquelle le vignoble s’est parfaitement adapté : « Les vignes de Figeac ont très bien résisté à la sécheresse, l’enracinement est profond », confirme-t-il.

Un nouveau 2010 ?

L’interminable été indien que nous venons de connaître est venu parfaire le tableau. Et offert rien d’autre que « des vendanges à la carte ». « Nous avons commencé le 23 septembre, la campagne aura duré un mois. La nature ne nous a poussé à rien. Nous avons eu une météo très originale à Bordeaux. On n’avait pas vu ça sur les 50 dernières années. »

Résultat de cet alignement des planètes : « Il y a de la quantité et une très belle qualité. Tout le monde à le sourire à Bordeaux. A Figeac, les cabernets s’annoncent grandioses. »

Alors que certains comparent déjà ce 2016 naissant à 2010, la grande référence de ces dernières années, Frédéric Faye n’est pas loin d’abonder en ce sens : « Restons prudents, nuance-t-il. Il est encore trop tôt. A Figeac, 2010 est un très grand millésime avec de la concentration, beaucoup de fraîcheur et d’élégance. On se dirige vers ces millésimes-là. »