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Champagne : ce qu’il ne fallait pas manquer en 2015

Auteur

Joëlle
W. Boisson

Date

31.12.2015

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L’année 2015 s’achève. Avant de trinquer à 2016 (avec quelques bulles reines, comme il se doit), zoom sur les 10 événements qui ont marqué la Champagne.

Février : nouvelle étape dans la protection de l’appellation Champagne. Les accords signés avec le Chili et l’Équateur entrent en application au 1er février. Après le Brésil en 2013, c’est donc une bonne part de l’Amérique du Sud qui reconnaît désormais la marque Champagne. En Amérique du Nord, après le Canada en 2014, il reste encore à convaincre les États-Unis. Les discussions sont en stand-by.

Mars : un site archéologique exceptionnel datant de 500 ans av. JC est découvert en Champagne, au nord de la ville de Troyes. Le complexe funéraire comporte plusieurs tombes de princes celtes très richement dotés et remarquablement conservées. Parmi les objets retrouvés, un service à vins raffiné, qui prouve que les élites celtes consommaient déjà du vin cinq siècles avant notre ère, et avant que la vigne ne soit cultivée en Champagne.

Avril : Joseph Henriot disparaît et avec lui, un grand nom du champagne. Homme d’idées et de challenges, il avait présidé les maisons Charles Heidsieck et Veuve Clicquot. Revenu à la tête de la maison familiale Henriot à partir de 1994, il est l’instigateur d’un style de champagnes très raffinés construits principalement sur le chardonnay, ainsi que de cuvées très innovantes. Il a intégré au périmètre familial les maisons Bouchard Père & Fils (Beaune) en 1995 et William Fèvre (Chablis) en 1998, ainsi que Villa Ponciago en 2008 à Fleurie (Beaujolais). Depuis 2008, son fils Thomas dirige la maison.

Mai : Plusieurs champagnes détonants sortent sur le marché. Veuve Clicquot investit l’univers du cocktail avec Clicquot Rich, Mumm le monde de la nuit avec Mumm N°1 et celui des afficionados des grands whiskies ou cognacs avec Mumm N°6. Dans chaque cas, des champagnes calibrés au millimètre près (élaboration, dosage, packaging…), prouvant la capacité du champagne à sans cesse se réinventer pour s’ouvrir à de nouvelles cibles et modes de consommation… toujours dans l’élégance.

Juillet : L’Unesco, réuni en assemblée générale à Bonn en Allemagne, dit « oui » à l’inscription des paysages de Champagne au patrimoine mondial de l’humanité. C’est une véritable « standing ovation », tous les membres du conseil – y compris certains pays musulmans ou ne consommant pas d’alcool – saluant la valeur universelle des paysages de la Champagne, façonnés et organisés pour produire un vin à l’image symbolique. En Champagne, la décision donne lieu à une explosion de liesse et une fête immense.

Septembre : la Champagne connaît entre fin mai et fin août une des années les plus sèches et chaudes de son histoire et les vendanges commencent le 29 août dans les secteurs les plus précoces. Grande hétérogénéité de poids de grappes et de degrés selon les secteurs obligent les vignerons et les maisons à jongler avec les circuits de cueillette. L’état sanitaire est parfait et ces moûts ont donné de grands vins, mais les chefs de cave s’interrogent sur cette « nouvelle donne » avec des conditions de vendanges précoces récurrentes. Un effet du réchauffement climatique ?

Septembre : le ratafia de Champagne accède à l’IGP. Après 5 ans de procédures, cet apéritif se voit ainsi doté d’une véritable reconnaissance, mais aussi d’un cadre de production enfin normalisé, valorisant certains co-produits de l’élaboration du champagne (jus de fin de pressurage, distillation des marcs). Le potentiel – 16 millions de bouteilles – en fera de toute façon une liqueur rare.

Novembre : le 24e opus des aventures de James Bond sort dans les salles obscures. Pour ce nouvel épisode baptisé « Spectre », l’espion britannique témoigne une fois de plus de son goût pour le champagne Bollinger. En l’honneur de cet amateur fidèle, Bollinger a édité une cuvée limitée, précisément le millésime 2009 entièrement dédié à l’agent 007 et présenté dans un packaging spécifique.

Décembre : la COP21 donne l’occasion à la Champagne de faire un point : depuis 20 ans, elle développe une démarche de réduction de son empreinte carbone et a été la première région viticole au monde, en 2003, à établir son bilan carbone. Des résultats concrets ont été obtenus depuis cette date : réduction de 15% des émissions de CO2 par allègement des bouteilles ; création d’un label de certification viticulture durable ; traitement de 100% des effluents viticoles ; valorisation de 90% de des déchets. A horizon 2050, l’objectif est de diviser par 4 les émissions de carbone.

Décembre : votre magazine « Terre de Vins » signe un nouveau numéro entièrement dédié au champagne. 120 pages pour découvrir cette région comme vous ne l’avez jamais vue : des escapades à la rencontre de la diversité des terroirs de Champagne, une sélection des meilleurs flacons, les accords mets-bulles avec des recettes inédites d’Alain Passard, maître de la gastronomie à l’Arpège*** à Paris, et des portraits des personnalités – vignerons, chefs de caves, patrons de maisons – qui font vivre la Champagne. Un hommage aux Hommes, aux entreprises, aux terroirs et aux traditions qui façonnent le plus prestigieux vin effervescent du monde.

Rendez-vous en 2016 !