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À la Bonne Heure : 450 repas par jour offerts aux soignants

À la Bonne Heure rassemble plus de 50 bénévoles. (Crédit : Artiste associé photographes Bordeaux)

Auteur

Audrey
Marret

Date

13.04.2020

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Soutenue en grande partie par le monde du vin, l’association À la Bonne Heure livre depuis début avril 450 repas à neuf hôpitaux et établissements de soins bordelais.

À circonstances exceptionnelles, mobilisation exceptionnelle. En une semaine, un collectif bordelais a réussi à lancer et à structurer À la Bonne Heure, association qui livre désormais quelque 450 repas de chefs offerts au personnel hospitalier de l’agglomération, mobilisé contre le COVID-19.

« Nous avons vu ce qui se faisait pour les hôpitaux parisiens, explique une des membres du collectif. Nous avons alors eu l’idée de monter une association d’intérêt général et de lever des fonds pour le démarrage. » Parmi les proches du collectif, un chef professionnel et un traiteur s’engagent pleinement dans l’initiative : À la Bonne Heure bénéficie d’un laboratoire et d’un plateau technique de 550 m2 à Saint-Jean d’Illac pour préparer les repas avec des mesures sanitaires renforcées par les précautions à prendre pour les bénévoles.

La première livraison de 300 repas a eu lieu le 1er avril. Plus de dix jours plus tard, À la Bonne Heure tient le rythme et a même augmenté le nombre de livraison à 450 repas par jour, concoctés par 50 bénévoles. Ces repas profitent au personnel de neuf établissements bordelais, Ehpad, maisons de santé et cliniques, dont les unités Covid de la polyclinique de Bordeaux Caudéran, du CHU Saint-André, ou encore le service des urgences et de réanimation de la clinique Bordeaux Nord.

Le réseau bordelais répond présent

Derrière l’initiative se cache un collectif qui communique via Facebook et qui souhaite rester discret : tout juste acceptent-ils de donner leurs prénoms (Franck, Renaud, Lucas, Morgan, Hugo, Florent et Audrey) et de révéler que deux maisons de négoce bordelaises participent à l’association. À la Bonne Heure fonctionne grâce à la levée de fonds réalisée auprès de donateurs et mécènes privés : des châteaux et domaines viticoles et plusieurs entreprises régionales. Et le réseau bordelais a répondu présent.
« En une semaine de levée de fonds, nous avons eu de quoi tenir un mois. Nos interlocuteurs se sont sentis immédiatement concernés, et ont participé en partageant cette même volonté de ne pas se mettre en avant. Ce sont plutôt les bénévoles, les chefs et salariés venus de grandes maisons, de restaurants étoilés, de bonnes tables ou de traiteurs qu’il faut saluer. »

Par équipe de quinze, ces bénévoles travaillent du lundi au samedi, de 7 heures du matin jusqu’à 15 heures. À la Bonne Heure a également réussi à mettre en place un circuit d’approvisionnement qui fait appel aux producteurs locaux pour des dons ou la vente de matières premières à prix préférentiels. Asperges blanches du Blayais, agneau de Pauillac et fraises gariguettes du Périgord étaient au menu de Pâques. L’association ne recherche cependant plus de bénévoles. « Notre mission de départ était d’aller jusqu’à fin avril en fournissant 12 000 repas, nous la remplirons, mais pourrons-nous aller au terme de la pandémie ? »

La page FaceBook d’À la Bonne Heure