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Corbières : le château de Lastours se décline désormais en blanc

Auteur

Jean-Michel
Brouard

Date

27.04.2017

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Ce beau domaine des Corbières dans le Languedoc vient de sortir deux cuvées de blanc qui viennent compléter une gamme de vins de très belle qualité.

Lors du rachat de la propriété en 2004 par la famille d’assureurs bordelais Allard, certaines vignes du château de Lastours donnaient déjà du vin blanc. Issu notamment de chardonnay, celui-ci ne satisfaisait toutefois pas le directeur du domaine, Xavier de Rozières, qui décida d’arracher ces vignes en 2008. Ce n’est qu’en 2013 qu’une campagne de replantation va avoir lieu, mettant cette fois-ci en avant des cépages plus locaux, le vermentino ainsi que la roussanne. Le choix des parcelles a évidemment été minutieux pour permettre d’obtenir des vins qui ne tombent pas dans la caricature de lourdeur de certains blancs méridionaux. Les 4 hectares aujourd’hui en production sont donc plantés en altitude et sur des sols calcaires. 2016 est le premier millésime proposé, avec pour le moment des quantités très limitées puisque seules 10 000 bouteilles ont été produites. L’objectif à moyen terme est de produire, au total sur les deux cuvées, 50 000 bouteilles, soit 10% de la production globale du domaine qui s’étire sur 100 hectares.

Un rapport qualité-prix intéressant

Si elles ne portaient pas le sceau des Corbières, nul doute que ces deux cuvées de blanc pourraient être positionnées à des niveaux de prix légèrement plus élevés que les 9€ pour la cuvée Arnaud de Berre et 13€ pour la cuvée Simone Descamps. La première joue la simplicité d’un fruité charmeur associé à une fraîcheur plaisante en bouche. Un vin vinifié totalement en cuve pour en pas gâter cette insouciance qui le caractérise. La seconde cuvée, ainsi nommée en hommage à une femme qui s’occupait de personnes handicapées et dont un centre se trouvait à Lastours, s’affirme davantage comme un bon vin de gastronomie. La fraîcheur en est aussi la trame, bien que la matière soit ici plus riche et chaleureuse. L’élevage en barrique de trois mois lui sied parfaitement et lui confère un surcroît d’épaisseur qui permet de l’imaginer aisément sur de beaux poissons en sauce ou sur des crustacés prestigieux. Des vins totalement dans l’ère du temps qui symbolisent de la meilleure manière qui soit le renouveau de l’appellation Corbières initié depuis quelques années déjà.