Vendredi 6 Décembre 2024
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05.02.2018
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Une récente étude démontre la notoriété acquise par les plus belles bouteilles de Bourgogne. Le travail de la société Wine Lister met en lumière les évolutions des grands noms de la région. Ses conclusions sont sans appel.
« La Bourgogne est le point chaud par excellence du monde des grands vins et rien n’indique un potentiel refroidissement dans un avenir proche. Après le récent changement de mains de quelques grands noms, ce n’est pas seulement la valeur de la terre qui augmente – le prix, la popularité, la demande, tout monte en flèche », conclut Wine Lister.
Basé à Londres, Wine Lister s’appuie sur un système de notation inclut qualité, notoriété, marque et force économique. Elle a ainsi mis en place un partenariat officiel avec « les instances qui font autorité au plan mondial dans le secteur des grands vins ». Pour la qualité, la société est partenaire de quatre grands critiques : Jancis Robinson, Vinous, Bettane + Desseauve et Jeannie Cho Lee.
La notoriété est évaluée grâce à deux facteurs : la visibilité sur les cartes des vins des meilleurs restaurants au monde et la fréquence de recherche sur le site Wine-Searcher.
A l’échelle du vignoble, la Bourgogne totalise 934 points quand Bordeaux en obtient 920 et le Piémont, en troisième place sur le podium, affiche 864.
L’étude bourguignonne a passé au crible 175 vins plus particulièrement. Le domaine de la Romanée-Conti écrase le classement du Top 25 bourguignons avec sept références classées, en prenant surtout les quatre premières places.
Les données économiques confirment ce que beaucoup constate : « Ces dernières années, les prix bourguignons ont augmenté plus vite que ceux des autres grandes régions viticoles ».
Si la qualité et la performance économique des vins de Bourgogne sont mises en exergue, l’étude pointe aussi du doigt l’une des faiblesses de la région : des marques en retrait. Les recherches internet sur le Château Lafite à Bordeaux sont nettement plus fréquentes que celles sur la Romanée-Conti par exemple.
« C’est l’étude qui me semble la plus aboutie, prenant en compte des éléments qu’on ne voit pas par ailleurs », estime Louis-Michel Liger-Belair à la tête du domaine Comte Liger-Belair (Vosne-Romanée). « On se rend compte que les appellations constituent de moins en moins des rentes de situation et qu’il faut aussi avoir une approche de marque. Un vin de Bourgogne doit reposer sur trois choses : la qualité, la marque et l’appellation ».
On ajoutera que l’étude des 175 vins les plus reconnus de Bourgogne ne résume pas la Bourgogne toute entière. De nombreuses appellations et producteurs offrent des vins de qualité à des prix accessibles…
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