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[Grande dégustation de Saint-Estèphe] 5 crus classés entre héritage et renouveau

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

23.02.2018

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Parmi la quarantaine de propriétés en dégustation ce jeudi 1er mars au palais de la Bourse de Bordeaux à l’invitation de « Terre de Vins », cinq stars du fameux classement de 1855. Sans renier le passé, ces grands crus classés ont le regard résolument tourné vers l’avenir. Présentations.

Château Montrose (2e grand cru classé)
Montrose… Un nom qui fait rêver les amateurs ! Propriété de la famille Bouygues depuis 2006, ce vignoble de 95 hectares dirigé par Hervé Berland a amorcé un véritable renouveau. La propriété se donne les moyen de ses ambitions, avec d’importants investissements dans tous les domaines, et place l’environnement au cœur de ses préoccupations. A la vigne, des sélections massales ont été opérées à partir de plants de cabernet septuagénaires, et des essais sont menés en bio et biodynamie depuis 2013, avec une conversion de l’intégralité du vignoble à l’horizon 2020. L’outil technique a aussi été totalement repensé, avec un nouveau chai inauguré en 2014 doté de panneaux photovoltaïques, et un cuvier rénové l’année suivante pour permettre une vinification intra-parcellaire. En dégustation ce 1er mars, Montrose 2015 est indéniablement l’un des grands millésimes de la propriété.
Autre propriété de la famille Bouygues à Saint-Estèphe, le château Tronquoy-Lalande sera également présent au Palais de la Bourse.

Château Cos d’Estournel (2e grand cru classé)
Si vous êtes déjà passé devant Cos d’Estournel, vous n’avez pas pu rater son architecture si caractéristique, avec ses toits en pagode rappelant l’amour pour l’Inde de son propriétaire au XVIIIe siècle, Louis Gaspard d’Estournel. Depuis 2000, Cos d’Estournel est possédé par l’entrepreneur Michel Reybier. Discret et soucieux du progrès perpétuel des vins, il cultive le goût de la précision et du luxe non-ostentatoire. Dans cette optique, la stratégie a été soigneusement pensée à la vigne et au chai (étude approfondie des sols et des terroirs à l’aide de procédés novateurs, construction du premier chai entièrement gravitaire, rénovation des bâtiments…) A découvrir notamment ce 1er mars, Cos d’Estournel 2015, dégusté en primeur en 2016 la rédactrice en chef de « Terre de Vins », Sylvie Tonnaire, et noté 19/20 . « Le nez d’une grande profondeur, frais, sans excès de bois, mais des fruits noirs, prune fraîche, cassis. Dès l’attaque, l’ampleur s’affirme vite, suivie par une signature minérale qui ne quitte plus le vin jusque dans sa finale rehaussée d’un éclat de poivre blanc. On le sent paré pour une très longue route et en même temps, là, tout de suite, il donne un plaisir généreux, une étoffe de la plus belle facture, un déroulé gourmand et capiteux. Renversant. »

Château Calon Ségur (3e grand cru classé)
Racheté en 2012 par le groupe « Suravenir Assurances », le troisième grand cru classé a fait l’objet de gros investissements depuis six ans. Son vignoble de 55 ha est en phase de restructuration pour remettre à l’honneur ce grand terroir de cabernet, des travaux pharaoniques ont été menés au chai afin de rénover l’outil technique (cuvier neuf permettant un travail de pointe à l’échelle intra-parcellaire, locaux techniques conçus pour un respect maximal des normes environnementales), une œnothèque est en cours de reconstitution pour rapatrier de vieux millésimes de la propriété… Longtemps resté discret, le cru classé est désireux de faire découvrir à tous cette transformation, dont l’impact se fait nécessairement ressentir sur ses vins. Indéniablement l’un des noms à suivre sur la scène bordelaise.

Château Lafon-Rochet (4e grand cru classé)
Sa chatoyante couleur jaune ne passe pas inaperçue au milieu des 41 hectares de vignes de la propriété. Depuis 1960, la famille Tesseron écrit l’histoire du château Lafon-Rochet avec toujours la même envie et un souci environnemental perpétuel. Des essais en bio et biodynamie ont été menés depuis 2010 avec l’ambition de « faire du bon vin, tout en respectant la nature évidemment, mais surtout en protégeant les hommes. » Accentués en 2015, ils ont abouti à une conversion de la totalité des 40 ha de vignoble en 2016. En 2015, la propriété a également inauguré de nouvelles installations (chai et cuvier), permettant une vinification de pointe à l’échelle intra-parcellaire. Fruit de ces progrès, Lafon-Rochet 2015 ne manquera pas de séduire les amateurs par son élégance, sa complexité et sa finesse.

Château Cos Labory (5e grand cru classé)
Cos Labory, c’est une histoire de famille depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, c’est Bernard Audoy (également président de l’appellation Saint-Estèphe depuis 2000) qui préside aux destinées de ce cru classé. Posé sur la colline de Cos, le vignoble de dix-huit hectares bénéficie d’un terroir de graves quaternaires avec un drainage remarquable. Pour en tirer la quintessence, la famille Audoy a effectué un travail de précision afin de trouver le cépage le mieux adapté à chaque parcelle. Au fil du temps, le domaine a évolué en douceur, à travers des investissements techniques conséquents, notamment un cuvier ultra-moderne et un nouveau chai. Les vins sont vinifiés à basse température pour garder et extraire le fruit, et créer des vins aptes au vieillissement mais aussi accessibles dès leur jeunesse. Issu des meilleurs terroirs de la croupe de “ Cos ”, château Cos Labory est un savant dosage entre la puissance et l’élégance.
La famille Audoy possède aussi depuis 1971 le château Andron Blanquet, également en dégustation ce 1er mars.

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