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Le Tour de France côté vignes : sur les chemins d’Occitanie

Auteur

Isabelle
Bachelard

Date

27.07.2018

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Du 7 au 29 juillet, le Tour de France traverse de nombreux vignobles. Terre de Vins vous donne rendez-vous chaque semaine pour découvrir l’un ou l’autre de ces vignobles, des classiques de Gascogne et de la vallée du Rhône aux raretés de Vendée, de Savoie ou même de Normandie. Aujourd’hui, du Languedoc aux Pyrénées.

Les coureurs du Tour de France, dans leurs dernières étapes avant les Champs-Élysées, nous donnent l’occasion de découvrir la nouvelle grande région administrative Occitanie / Pyrénées – Méditerranée, telle qu’elle est définie depuis le 1er janvier 2016, ainsi que le département des Pyrénées Atlantiques et Andorre. De part et d’autre de la route, les vignobles se succèdent.

Les cyclistes ont traversé une partie du Languedoc pour arriver à Carcassonne, s’y reposer puis en repartir ragaillardis, après avoir ou non dégusté le cassoulet local. Ils ont aperçu les vignes du Minervois, au nord-est de la cité, un des terroirs les plus anciennement reconnus de la région (AOC en 1985), qu’on apprécie pour ses vins rouges puissants mais dotés d’une vraie finesse et qui s’est même dotée d’un cru sur son terroir le plus original, Minervois-La-Livinière, en 1999. Autour de la cité cathare de Minerve, perchée en haut d’un promontoire minéral, la vigne se plait sous la chaleur et le vent, sur le piémont de la Montagne Noire.

Vent d’est, vent d’ouest

Au nord et à l’ouest de Carcassonne, on peut aussi découvrir des vignobles encore très méconnus, qui recèlent des bijoux à prix doux, comme Malepère, et Cabardès, les plus occidentaux de tout le Languedoc, passés en AOP respectivement depuis 2007 et 1999. Leur particularité est de mêler cépages du sud-ouest (merlot, cabernets) et cépages méditerranéens (grenache, cinsaut, syrah), pour faire des vins rouges et rosés adaptés au climat original de la zone, qui allie chaleur méditerranéenne et fraîcheur océanique.

Le nom qui est sur toutes les lèvres demeure Limoux, connu depuis toujours pour ses effervescents, Blanquette-de-Limoux légère en alcool, facile à boire en toute circonstance, au prix plus que raisonnable. On découvre aujourd’hui avec plaisir les vins tranquilles de Limoux, particulièrement les blancs issus du cépage chardonnay qui méritent leur jeune réputation.

Buzet, Madiran, Jurançon, Irouléguy

Les dernières étapes vont fatiguer les coureurs, qui alternent cols, grimpettes et lacets des Pyrénées avec collines du Gers et contre-la-montre individuel au Pays Basque. Le programme de vignobles est varié avec une majorité de vins rouges, ceux de Buzet, d’inspiration bordelaise dont ils sont le prolongement aux bords de la Baïse, ainsi que les puissants rouges de Madiran qui s’étendent au nord de Pau, issus de longs élevages du cépage tannat. Aux portes de cette ville de Pau, le vignoble de Jurançon se singularise avec uniquement des vignes blanches plantées sur des coteaux raides. La production issue des cépages mansengs se décline en deux versions, un sec vif et parfumé, un moelleux obtenu en laissant les raisins confire sur pied en surmaturité – cas rare dans le Sud-Ouest car volontairement sans une once de pourriture noble. La dernière étape avant la région parisienne se fête au pays du piment d’Espelette, aux vins d’Irouléguy, un des plus petits vignobles de montagne de France avec 240 hectares. Un prélude au marché aux vins d’Irouléguy qui se tiendra le jeudi 09 août au marché couvert de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Photos Isabelle Bachelard