Accueil Actualités [Terre de Vins N°111] La vigne et le vin jusqu’au bout du monde

[Terre de Vins N°111] La vigne et le vin jusqu’au bout du monde

mock up magazine 111

Terre de Vins n°111 est dans les kiosques

Auteur

Lucie
de Azcarate

Date

03.09.2025

Partager

C’est la rentrée ! Le nouveau numéro de Terre de Vins vous propose de voyager dans les confins du monde où s'est implantée Vitis vinifera. Europe, Chine, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Amérique du Sud, États-Unis : ces vins d’horizons éloignés véhiculent un parfum d’exotisme avec une familiarité désarmante. Notre passion commune abolit les frontières et incite au partage d’une culture millénaire de la vigne et du vin. Profitez donc de ce rapprochement pour vous évader avec nos reportages…

Partout où la culture européenne passe, le vin reste. Que la vigne soit plantée pour assurer le service de la messe ou par désir d’imitation, la culture du vin s’enracine et se métisse aux quatre coins de la planète. Historiquement, les Français ont joué un rôle majeur dans cette diffusion, et nombreux sont encore nos compatriotes qui tentent l’aventure à l’étranger pour explorer de nouveaux terroirs. La rédaction de Terre de Vins est allée à la rencontre de ces investisseurs qui, arrimés à de solides attaches dans le vignoble français, ont fait rayonner leur savoir-faire à travers le monde dans un esprit d’adaptation et d’échange. À rebours de la tentation de repli dans un monde incertain, le monde du vin fédère autour de valeurs communes et d’un art de vivre partagé. Pour preuve, l’OIV fête cette année ses 100 ans (« Le centenaire de l’ONU du vin » par Jean-Michel Brouard) et intègre dans ses rangs un cinquante-et-unième pays, la Chine.

Des racines méditerranéennes de la viticulture aux confins septentrionaux

Les origines de notre civilisation se situent toujours au pays de Socrate. Dans les Cyclades, Stéphane Derenoncourt continue de s’investir pour l’épure du style de T-Oinos (« Le Monopole d’Éole » par Mathieu Doumenge). Dans le monde latin, la culture de la vigne se perpétue. En Toscane, Philippe Austruy, le bienfaiteur de la Commanderie de Peyrassol en Provence et de Château Malescasse dans le Médoc, réalise son rêve de Chianti Classico avec Tenuta Casenuove (« Renaissance à l’italienne » par Marc Vanhellemont). Sylvie Tonnaire, quant à elle, explore la péninsule ibérique. Impossible en effet de passer à côté d’un vignoble de référence comme celui du Douro, Christian Seely, qui dirige la Quinta do Noval pour AXA Millésime, en est convaincu (« De schistes et d’eaux »). En Espagne c’est un vignoble plus confidentiel, Masos Guadalest, accompagné par l’œnologue Antoine Médeville qui a attiré son attention (« Guadalest, la Vallée révélée »).

En Europe, la viticulture ne se cantonne plus aux pourtours méditerranéens. Autrefois, la Champagne se targuait de se situer à la limite septentrionale de la viticulture. Avec le réchauffement climatique, les acteurs champenois repoussent cette marge de l’effervescence. Legras & Haas a tenté avec brio l’aventure outre-Rhin (« France/Allemagne : l’aller-retour » par Yves Tesson). Les Taittinger avec leur Domaine Evremond, situé dans le Kent, inventent un "sparkling wine" anglo-saxon dans le texte (« Par-delà le Brexit » par Yves Tesson).

Le nouveau monde du vin

Le temps d’un numéro, Mathieu Doumenge s’est mué en « flying wine reporter » à l’instar de certains œnologues-conseils à la renommée mondiale. Si la Grèce a constitué une première étape, il a également rejoint le Nouveau monde avec un passage en Californie. Il a pris des nouvelles d’une alliance trop méconnue en France, Opus One, la joint-venture fondée il y a près de 50 ans par le Baron Philippe de Rothschild et Robert Mondavi (« Un monde nouveau »). Il est allé visiter les Bordelais installés en Napa Valley, de Christian Moueix à la famille Tesseron en passant par la famille Cathiard. Il a rencontré un aventurier français, Stéphan Asseo, qui a quitté Bordeaux avec épouse et enfants pour tenter le rêve californien à Paso Robles (« L’aventure d’une vie »). Sous le soleil californien, l’union fait la force ; c’est la leçon qu’on peut tirer de l’entreprise de Pierre Seillan et de Jess Jackson : le domaine Vérité dans la Sonoma Valley est devenu une référence (saga « Famille Seillan : L’heure de vérité »). Avec un crochet par Cheval des Andes, « le petit frère argentin de Cheval Blanc » (« La part des Andes »), Mathieu Doumenge aura exploré l’influence bordelaise sur le Nouveau Monde.

Les Bourguignons ne sont pas en reste. Dans l’Oregon, la famille Drouhin a trouvé ses marques depuis 1987 (« Sur le Divin avec Véronique Drouhin » par Yves Tesson). La Société Jacques Bollinger y a aussi des vignes depuis 2020, avec le rachat du Domane Ponzi (« Les classiques et les modernes » par Yves Tesson). Il y a des entreprises encore plus lointaines, la famille Bourgeois est partie à plus de 20 000 kilomètres de Chavignol pour la Nouvelle-Zélande (« Le Bourgois voyageur » par Rachelle Lemoine). Quant au groupe languedocien Advini, c’est en Afrique du sud qu’il s’est engagé (« Quand Advini met Cap » au Sud par Yoann Palej).

Le dépaysement ne bouscule pas les rubriques habituelles de Terre de Vins : dans ce numéro, vous retrouverez également le cocktail, les spiritueux, Écrivins et Mine de Crayon. Bonne rentrée !


bannière abonnement 111