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Le vin Bio va-t-il enfin exister en 2010 ?

Auteur

La
rédaction

Date

30.12.2009

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Pour certains, le vin bio n’existe pas puisqu’il devrait, dans les faits, se dénommer « vin issu de raisins de l’agriculture biologique ». Ce vocable permettant de préciser que c’est bien le raisin qui est bio et non sa transformation en vin.Il certifie néanmoins plusieurs choses à la vigne qui intéressent ceux qui veulent consommer bio :
D’une part que le vigneron respecte un cahier des charges et une réglementation fixée par l’union européenne. Celle-ci lui interdit notamment d’utiliser des produits de traitement et des fertilisants chimiques ainsi que des ogm.
En conséquence, cela l’oblige à privilégier la biodiversité dans la culture de sa vigne, à augmenter ses interventions manuelles et donc humaines, à amender ses terres par des engrais naturels, à lutter souvent par anticipation contre les maladies de la vigne.
Ainsi voit-on dans les vignes bio, des semis d’herbes et de plantes florales et l’émergence d’une faune, comme les coccinelles, pour chasser les insectes nuisibles. Certes, c’est bucolique en comparaison avec une vigne dont le sol est nu, tassé, mort, mais c’est surtout utile, intelligent et vivant !L’entrée en vigueur, en Juillet 2010, de la réglementation européenne sur la vinification bio devrait autoriser pleinement de parler de vin bio. Il y aura à nouveau un cahier des charges à respecter spécifique à la vinification, c’est à dire à la transformation du raisin bio en vin. Les points clés de cette réglementation se concentreront essentiellement sur la dose maximale de soufre à employer, quels produits seront admis ou non à l’élaboration du vin et quelles techniques seront possibles d’utiliser comme par exemple la thermo-vinification ou la flash-pasteurisation.

Nul doute que si le vin bio existera en 2010, vous entendrez, certainement à la fois, les défenseurs d’une approche radicale (sans soufre, sans intrants) fustiger les compromis d’une approche européenne parce que globale, et à l’inverse les partisans d’une agriculture conventionnelle, gênés de fait car exclus du marché en constante progression du vin bio.