Accueil Meilleur sommelier de France : pas de pitié pour les neuf demi-finalistes !

Meilleur sommelier de France : pas de pitié pour les neuf demi-finalistes !

Les neuf candidats ont été accueillis par Michel Hermet, président de l'UDSF.

Auteur

Jean
Bernard

Date

06.11.2016

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La première journée d’épreuves vient de s’achever à Toulouse entre les neuf demi-finalistes du concours de Meilleur Sommelier de France. Si le nom des quatre finalistes ne sera connu que demain en début d’après-midi, voici un aperçu du niveau de la compétition.

Quelle est la durée minimale minimale du passerillage hors souche des raisins pour l’élaboration des vins de paille de l’AOP Arbois ?
Les vignobles espagnols de Rioja Alta, Rioja Baja et de Rioja Alavesa s’étirent autour de quel fleuve ?
Voici deux questions parmi les cinquante qui attendaient les demi-finalistes du 29e concours du Meilleur sommelier de France organisé à Toulouse ce dimanche 6 novembre. Et ce n’était qu’une mise en bouche !
Ensuite, Gaëtan Bouvier (La villa Florentine, Lyon), Maxime Brunet (Restaurant William Frachot, Dijon), Bastien Debono (Oustau de Baumanière, Baux-de-Provence), Pierre Jacob (Le clos des sources, Thannenkirch), Jean-Baptiste Klein (Le Chambard, Kaysersberg), Florent Martin (29 ans, George V, Paris), Tristan Ringenbach (Triovino, Lyon), Quentin Vauléon (Pavillon Ledoyen, Paris) et Pierre Vila Palleja (Le petit sommelier, Paris) étaient confrontés à un diaporama qui mettait à l’épreuve leurs connaissances sur les sites et les personnalités du vin.

Ci-dessous : pour Florent Martin et les autres candidats, dix eaux de vie et spiritueux devaient être identifiés au même titre que leur pays de production.

Dégustations, identifications et ateliers

La théorie laissait place ensuite à la pratique. Deux vins étaient proposés à une dégustation commentée par écrit. Issus du même vignoble, le Domaine de Chevalier (Pessac-Léognan), le blanc et le rouge provenaient du même millésime : 2009. Pour le rouge, en français, il s’agissait d’un commentaire classique, de l’analyse sensorielle à l’accord mets-vin. Pour le blanc, en anglais, les candidats devaient l’identifier, évoquer son service ainsi que l’accord mets-vin à nouveau.
A l’écrit, encore, dix eaux de vie et spiritueux devaient être identifiés en cinq minutes.
La fin d’une première phase qui précédait une série de cinq ateliers très rythmés.
Deux faisaient preuve d’originalité alors même qu’ils semblaient faire appel aux connaissances basiques du sommelier. L’épreuve de service sollicitait la pratique du carafage d’un vin rouge, un Gaillac du Domaine Carcenac, la cuvée Jadis 2014. Simplement, au-delà du geste technique, il fallait s’intéresser au contexte, un repas d’anniversaire et faire face au désintérêt de la cliente pour le vin initialement choisi. De quoi déstabiliser certains candidats…

Trois foies gras et sept vins à associer

Un peu plus loin, un exercice autour de l’accord mets-vin revêtait aussi beaucoup d’intérêt. Dans le cadre d’un bar à vins du Sud-Ouest, le sommelier de la maison devait choisir les vins les mieux appropriés pour accompagner trois foies gras. Le premier était mariné au soja, le second était au chocolat et le troisième aux gambas grillées. En face, les vins proposés, sept au total, allaient du pinot gris 2011 de la maison Trimbach au Cahors Château Lamartine 2012 en passant à l’Emporda cuvée Terra Remota 2013…

Pas évident, et de quoi donner matière à réflexion aux neuf candidats qui devront attendre 14 h 30, ce lundi 7 novembre, pour connaître les noms des quatre qui seront présents en finale.

Ci-dessous : au service, Gaëtan Bouvier s’est intéressé au contexte particulier du repas de ses clients.