Jeudi 10 Octobre 2024
Auteur
Date
12.04.2013
Partager
Pour Eric Perrin, le président des crus classés des Graves, 2012 fait la part belle aux vins blancs en appellation Pessac-Léognan.
En Pessac-Léognan, cette campagne de dégustation des primeurs 2012 a, une fois encore, vu double. Avec les rouges et les blancs. Un double visage qui pourrait permettre à l’appellation de jouer sur plusieurs tableaux. Et, au final, de bien tirer son épingle du jeu. Une certitude, en attendant que la mécanique des prix se mette en place et ne délivre son verdict final, pour Eric Perrin, le copropriétaire du château Carbonnieux et président des crus classés des graves, ce 2012 est « un grand millésime de blanc ». Avec, précise-t-il : « des vins marqués par la concentration du fruit, du volume de bouche et de la fraîcheur. Nous avons des lots très typés. » Quand on sait tout le soin qu’il apporte à son blanc de Carbonnieux, ses paroles ne sont pas prononcées à la légère. Une satisfaction donc, mais atténuée, comme il le rappelle aussitôt, par une autre réalité: « ce ne sont pas les blancs qui font la réputation des vins à Bordeaux ».
Pour les rouges justement, la situation devrait être un peut plus délicate : « nous devons composer avec la dernière image de la cueillette, celle de cabernets-sauvignons ramassés sous la pluie. Mais pour les Pessac-Léognan, on note une certaine homogénéité avec des vins très élégants et très intéressants pour les consommateurs. » Ce qui ne devrait toutefois pas empêcher les prix de baisser, comme il l’explique : « Chacun aura sa politique de prix. Mais on risque de baisser. » En revanche, ajoute-il, « dans l’idéal, j’aimerais maintenir les prix sur les blancs ». Réponse dans quelques jours avec les premières mises en marché.
Jefferson Desport
Articles liés