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Saint-Pourçain : une Ficelle 2017 à petite vitesse

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

04.12.2017

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Les Vignerons de Saint-Pourçain-sur-Sioule viennent de débarquer dans la capitale comme chaque année aux premiers jours de décembre avec leur nouvelle Ficelle, signée Étienne Lecroart, mais avec des volumes moindres.

Étienne Lecroart succède à Besse pour illustrer cette année la bouteille de La Ficelle de Saint-Pourçain. Diplômé des Arts Décoratifs, dessinateur depuis 1986, surtout auteur de bande dessinée après avoir longtemps commis des dessins d’actus, notamment pour Politis, il collabore aujourd’hui à Spirou, Fluide Glacial… et a même obtenu le prix Citron en 2016. Il se revendique du courant Oulipo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle) qui s’impose des contraintes spécifiques pour créer (pliages, palindromes, plurilectures…). Le dessinateur avoue qu’il ne connaissait pas particulièrement le vin de Saint-Pourçain, « mais j’avais entendu parler de La Ficelle par les copains dessinateurs et j’aime faire des dessins d’humour ». Étienne Lecroart apprécie le vin sans préférence particulière. Il avoue à voix basse avoir même un cep de muscat et un autre de noah dans son jardin de Montreuil.

Un funambule sur Ficelle

Son funambule sur Ficelle s’affiche depuis ce week-end sur les bouteilles sérigraphiées de la Ficelle rouge, assemblage dominé par le gamay (à 70%) complété de pinot noir (7,90€) Un vin gourmand sur le cassis et les fruits rouges, légèrement épicé et surtout convivial comme les vins primeurs. Il peut s’accompagner depuis 1999 d’un Blanc premier à la sérigraphie plus classique mais au cépage original, le tressalier local complétant 75% de chardonnay (8€). Les deux cuvées présentées localement les 2 et 3 décembre arrivent ce lundi dans les brasseries parisiennes. Elles sont accompagnées de la légende recréée pour l’occasion en 1987 par les Vignerons de Saint-Pourçain présidés aujourd’hui par Jean-Marc Josselin. Elle raconte que le tavernier Gaultier, au XVe siècle, servait le vin dans des pichets en terre et en étain et il y plongeait une ficelle à nœuds pour évaluer la consommation de ses clients. Depuis 30 ans, la cave qui compte actuellement une soixantaine d’adhérents pour environ 600 ha, demande à un dessinateur de signer la bouteille. Parmi les joyeux lurons sollicités et qui cooptent celui de l’année suivante, Piem, Loup, Barberousse, Tignous, Honoré, Faujour, Willem… La Ficelle représente environ 150 000 bouteilles de rouge, 25 000 de blanc. « Des volumes moindres cette année, à cause de la sécheresse, avoue le directeur Christian Bigot. Ce qui nous a incités à réduire la voilure sur la promotion ». La soirée en région avec les restaurateurs a été annulée, pas celle des vignerons dans une douzaine de bistrots parisiens et chez une trentaine de cavistes franciliens.