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Trophée Gosset Celebris : en route pour l’Élysée

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

18.09.2018

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Le 24ème Trophée Gosset-Celebris qui met désormais à l’honneur une initiative solidaire, humaine et culinaire, n’avait jamais reçu autant de cols bleu-blanc-rouge pour la remise des prix, a souligné Jean-Pierre Cointreau président de Champagne Gosset sous les lambris restaurés de l’hôtel Lutetia.

Cela prouve que les chefs savent sortir de leurs cuisines pour défendre leurs valeurs ». Le prix 2018 a fait l’unanimité. Il récompense le tandem Benoit Flahault de l’Assiette Gourm’Hand et et Guillaume Gomez, chef de cuisine de l’Élysée depuis 2013. Benoit Flahault a créé ce concours en 2003 pour favoriser l’intégration des handicapés dans les cuisines. « C’est le seul concours au monde de ce type, insiste le chef de Sainte-Marie de Bailleul (59). Quand on monte sur un podium, on se sent valorisé et c’est dans cet esprit que nous avons voulu créé ce concours national puis international pour inciter les chefs à embaucher des handicapés en cuisine car ils ont toujours le sourire, beaucoup de courage et de belles qualités humaines. Il faut juste être plus patient et pédagogue ». Une quinzaine d’équipes handicapé-formateur ont du réaliser un plat (volaille et calamar) sous l’œil d’un jury composé notamment de 9 MOF (Meilleurs Ouvriers de France). Guillaume Gomez est l’ambassadeur du concours. Il a obtenu qu’il soit placé sous le haut patronage du président de la République depuis 2011. Le vainqueur se voit remettre la médaille du Président de la République à l’Élysée, les deux suivant participent également pendant trois jours à la Brigade Présidentielle afin de préparer un diner pour le président « C’est un vrai concours de cuisine qui prouve que des handicapés mentaux, certains trisomiques, peuvent remporter des concours internationaux ».

Celebris 2007 et Frapin 1990

Le Trophée était l’occasion de découvrir le dernier née de la lignée Célébris, le 2007 présenté en écrin noir et or pour les fêtes de fin d’année. Un 7ème millésime d’exception (après les 1988, 1990, 1995, 1998, 2002 et 2004) composé à 57% de chardonnay et 43% de pinot noir, en extra brut, bénéficiant d’un vieillissement de plus de 10 ans en cave. « Tout le monde se demandait ce qu’allait donner ce 2007 car comme le 2017, il semblait mal né à ses débuts avec des raisins pas extraordinaires, a commenté le chef de caves Odilon de Varine. Mais les vins se sont révélés superbement équilibrés et dans le style Gosset ». Un vin frais et complexe aux fines bulles sur des notes de noisettes grillées, légèrement fumé sur une bouche franche et croquante et des notes de brioche et d’agrumes (140€). A marier à une assiette d’huîtres ou de langoustines, une dorade sauce thai, un poulet à la citronnelle ou un grenadin de veau. Après le repas était présenté le millésime 1990 du cognac de Grande Champagne Frapin en édition limitée (1300 exemplaires). Un nectar floral et délicat sur des arômes d’abricots secs, de citrons et d’oranges confites et une note grillée-torréfiée (150€).