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Val de Loire 2030 : feuille de route bien remplie

©Interloire De gauche à droite : Virginie JORISSEN directrice de la DRAAF Centre Val de Loire, Annick BAILLE directrice de la DRAAF Pays de la Loire, Lionel GOSSEAUME Président d’InterLoire, Marc BONNIN Président de la Cave Robert et Marcel, François BEAUPERE Président de la Chambre régionale d'agriculture Pays de la Loire, Fabrice RIGOULET-ROZE Préfet de région, Nicolas EMEREAU directeur de la Cave Robert et Marcel, Philippe NOYAU Président de la Chambre régionale d'agriculture Centre-Val de Loire, Urwana QUERREC Secrétaire générale pour les affaires régionales.

Auteur

Isabelle
Bachelard

Date

25.10.2023

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Adaptation au changement climatique, gestion des maladies de la vigne et stabilisation des marchés sont les points clefs du plan de filière Val de Loire 2030.

Suite à la tenue des Etats généraux de l'alimentation lancés en 2017, les organisations professionnelles viticoles du Val de Loire ont été les premières à s'engager dans un plan de filière régional dénommé Val de Loire 2030, la feuille de route stratégique pour la filière qui doit accélérer sa mise en mouvement face aux grandes mutations en cours. Au cœur des vendanges, le préfet de région Pays de la Loire et préfet de bassin Val de Loire-Centre, Fabrice Rigoulet-Roze, s'est rendu dans le Saumurois pour rencontrer les élus d'InterLoire et de la filière viticole afin d'échanger sur les problématiques et grandes orientations du Plan filière 2030. La vision stratégique du vignoble de demain a pour objectifs de créer de la valeur pour les vins du Val de Loire sur l’ensemble des marchés en France et à l’export, monter en gamme, s’inscrire dans le territoire dans le respect de l’environnement et revendiquer collectivement son identité ligérienne. 

Lutter contre les maladies 
Les parcelles de vignes en friche dans le Val de Loire représentent un réel problème sanitaire car elles sont propices à la propagation des maladies dont la flavescence dorée, la jaunisse, le mildiou etc. Les membres de l’interprofession demandent un arrachage sanitaire préventif dans l’ensemble des départements, qu’ils soient concernés par la flavescence dorée ou non. Suite au Conseil de Bassin du lundi 19 Juin, un travail d’identification et de qualification de ces friches est en cours par la Confédération des vignerons du val de Loire (CVVL), avec les Chambres régionales d’agriculture et les Fédérations viticoles : 350 hectares seraient concernés.

En ce qui concerne la flavescence dorée, les membres de la commission technique d’Interloire ont fait expertiser l’impact du traitement à l’eau chaude. Ils ont confirmé que c’était un outil efficace pour lutter contre cette maladie car il garantissait la plantation de matériel végétal sain. Un état des lieux précis des capacités des pépiniéristes et une expression de leurs besoins de mise en œuvre (manque d’équipement, coût global machines et plantation, apprentissage nécessaire) est en cours de construction. La CVVL et les pépiniéristes souhaitent atteindre le 100% de matériel végétal traité à l’eau chaude d’ici 3 ans. 

Optimiser la gestion de l’eau 
Dans une filière réputée consommatrice d’eau, la 3ème région de vins d’appellation de France souhaite consolider la connaissance fine des besoins en eau de la filière, identifier les optimisations envisageables (plans d’hygiène, pratiques, outils, recyclage...) et explorer les innovations possibles notamment au chai. L’interprofession souhaite que le sujet s’inscrive dans l’agenda des travaux du collectif en lien avec les Chambres d’agriculture ainsi que les services des régions Pays de la Loire et Centre Val-de-Loire. 

Parmi les mesures fortes, le plan comprend le développement d’outils de connaissance pour un pilotage efficace de l’adaptation nécessaire aux évolutions du climat. L’amélioration de la connaissance des zones viticoles est priorisée, avec notamment l’objectif de cartographier les sols viticoles : en 2023, 58 900 ha du vignoble du périmètre d’InterLoire seront cartographiés, soit 89% de l’objectif 2030. « Nous disposons d’outils de plus en plus précis pour imaginer le vignoble de demain : le bilan hydrique journalier à la parcelle, l’Atlas Agroclimatique indiquant l’évolution d’indicateurs spécifiques aux cépages ligériens, la cartographie des équipements antigels, la plateforme météo dédiée aux données observées et prévisionnelles, le zonage climatique des AOP à échelle fine, ... » explique Olivier Brault, président de la commission technique d’Interloire. 

Une dynamique collective pour stabiliser les marchés 
Cette rencontre a permis de présenter le travail fait par les membres de l’interprofession pour apporter des solutions concrètes aux opérateurs en matière de gestion des marchés : mise en œuvre volontariste des réserves interprofessionnelles, engagement fort des vignerons et négociants en faveur de la contractualisation. Pour faciliter les démarches réglementaires, un guichet unique doit rassembler tous les dispositifs déclaratifs des professionnels. 

« Cette visite a été très instructive, permettant de partager les enjeux de la filière, filière importante pour notre économie. Ces temps d'échanges sont très importants pour poser les difficultés rencontrées afin de construire collectivement les solutions adéquates. La filière pourra toujours compter sur notre soutien et la forte mobilisation des services de l’Etat », commente Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de région Pays de la Loire et préfet de bassin Val de Loire-Centre. « Nous allons nous mettre au travail pour respecter les différents engagements et échéances pris, notamment lors du prochain Conseil de Bassin », conclut Lionel Gosseaume, Président d’InterLoire.