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[VINEXPO] Le boom des vins aromatisés

Auteur

La
rédaction

Date

18.06.2013

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Depuis trois ans, ces vins ont le vent en poupe et leurs ventes s’envolent dans les grandes surfaces de l’Hexagone. Un négociant bordelais sort la gamme Sucette.

Les bouteilles sont là, bien « flashys » sur le stand de Larraqué Vins International (LVI), nouvelle entité chapeautant notamment le négociant Châteaux en Bordeaux, et installée à Saint-André-de-Cubzac, en Nord-Gironde.

Au salon international Vinexpo, ouvert dimanche et qui se tient jusqu’à jeudi au Parc des expositions de Bordeaux-Lac, les modes se font et se défont au grès des évolutions gustatives des consommateurs. Et force est de constater que les boissons aromatisées à base de vin (BABV) ont le vent en poupe.

« C’était zéro bouteille il y a trois ans sur les linéaires français ; 30 à 40 millions aujourd’hui ! » s’enthousiasme le Médocain Pierre Jean Larraqué, propriétaire de LVI, société réalisant 41 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 47 salariés (qui possèdent 5 % du capital). Une structure qui ne propose que des vins bordelais.

Un vin rouge « cola »

Sur ce marché hexagonal des BABV, où la couleur rosé tient le haut du pavé, on retrouve, par exemple, le méridional Moncigale ou le géant Castel, qui présente lui aussi une nouvelle gamme sur son stand.

Après une année de travail, LVI, nouveau venu dans cette catégorie, sort donc la gamme Sucette, un nom fleurant bon la France de notre enfance. Au menu, un rosé fruits de la passion, un blanc au même arôme, un rosé pamplemousse et un révolutionnaire rouge cola légèrement perlant.

Dans les bouteilles, trois quarts de vin acheté en Gironde, un quart d’eau (pour ramener le degré à 9) et des arômes élaborés par le Bordelais Laffort, spécialiste des produits œnologiques. La capsule est à vis et l’étiquette en forme de sucette, joliment décalée, en papier plastifiée pour résister au trempage dans un seau à glace.

Tremplin vers le classique

« Nous avons beaucoup travaillé les associations pour obtenir un vin charmeur, non écœurant, haut de gamme sur son créneau. Un panel de consommateurs les a validés », précise Pauline Lacombe, en charge du marketing.

À la dégustation, le parfum est franc et le vin au second plan, neutre. Convainquant. On en boirait des verres, frais, comme une gourmandise. « Ces bouteilles, à moins de 3 euros sur linéaire, seront un tremplin permettant aux néophytes d’accéder aux vins plus classiques. Notamment pour un public plutôt jeune et féminin », explique Pierre Jean Larraqué, pointant le bon démarrage commercial de cette gamme présentée sur le stand avec de vraies grandes sucettes multicolores.

« Au bout de deux mois, 200 000 bouteilles sont parties. Du jamais-vu chez nous pour un lancement. À la fin de l’année, les prévisions sont à 750 000. »

César Compadre (source)