Mercredi 5 Novembre 2025
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05.11.2025
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Pourquoi un numéro consacré aux fêtes de fin d’année dès novembre ? Parce que les fêtes ne s’improvisent pas, que les préparer exige du temps, sélectionner les vins le plus grand sérieux. Du moins, c’est ce que nous croyons à la rédaction de Terre de Vins. Pour que la trêve des confiseurs soit aussi celle des vignerons, nous la préparons à l’avance. Une parenthèse se ménage, surtout dans la frénésie contemporaine et l’incertitude actuelle : offrez-vous un avant-goût des fêtes avec le dernier numéro de Terre de Vins…
Commensal, ale, aux, « Personne qui mange habituellement à la même table qu’une ou plusieurs autres » (Le Petit Robert de la langue française, édition 2020). Bref, un mot qui nous vient du Moyen-âge et dont l’usage se raréfie, comme la convivialité des repas partagés, nous rappelle Mathieu Doumenge dans son édito. Pour inverser la tendance et prendre le temps de vivre de belles fêtes, Terre de Vins s’est donné les moyens avec un savoureux numéro, à consulter sans modération !
On peut déplorer la perte du sens de la convivialité sans être d’affreux rétrogrades. La preuve dans notre grande dégustation (p. 58). La sélection cette année est thématique et recouvre tous les usages qui ont cours aujourd’hui, pourvu qu’ils soient conviviaux : l’apéro entre amis, le Noël en famille, le tête-à-tête romantique, le pique-nique à la fraîche, le menu gastronomique « bon chic, bon goût », l’impro en solitaire, la Saint-Sylvestre festive et décalée et enfin le brunch « lendemain de fête ». Et si cette sélection vous laisse sur votre faim, vous pouvez également vous reporter sur les bordeaux 2015 qui attendent patiemment en cave (« Bordeaux 2015, énergie solaire » par Mathieu Doumenge p. 113), trouver le gamay qui vous sied (« le gamay, c’est extra » par Marc Vanhellemont p. 121) ou opter pour la gourmandise d’un Crozes-Hermitage (« Crozes, nouvelle génération » par Frédérique Hermine p. 120).
Nous nous attaquons également à l’épineux problème de l’accord sur le foie gras. Marc Vanhellemont propose plusieurs options (p. 134) et, Marie-Pierre Delpeuch, une belle verticale de Beaumes-de-Venise avec le Domaine de Coyeux (p. 138). Pour l’escapade, cap sur le Périgord dont la réputation n’est plus à faire, mais qu’on peut redécouvrir au gré des recommandations de Mathieu Doumenge (« Périgord gratitude », p. 140). Quant à Yves Tesson, il découvre que l’assemblage n’est pas que l’apanage des chefs de caves en Champagne. La Table Polychrome ouverte par la Maison Taittinger livre quelques-uns des secrets du Chef Charles Coulombeau dans un sujet « cuisine » (« L’art de l’assemblage » p.127).
Sans oublier : une verticale de Château Pavie (par Mathieu Doumenge p. 136), comme un juste hommage à Gérard Perse, disparu l'été dernier, un ABC de l’AOC consacré à Laudun (par Jean-Michel Brouard, p. 122), et une sélection de pécharmant (par Jean-Charles Chapuzet, p. 148). Enfin, si vous êtes à court d’effervescence, suivez l’irrésistible ascension des crémants dans une sélection qui couvre les 8 régions : Alsace, Loire, Bourgogne, Bordeaux, Limoux, Jura, Savoie et Die.
Le plaisir du vin, ce n’est pas seulement le boire, c’est pouvoir l’évoquer et partager une bonne bouteille avec tout ce qu’elle renferme comme savoir-faire, comme héritage. Nous contribuons à cette transmission en répondant à quelques questions : d’où viennent les pagodes et les éléphants du Château Cos d’Estournel pourtant sis à Saint-Estèphe dans le Médoc (« Cos d’Estournel, jusqu’au bout du monde » par Mathieu Doumenge p42) ? Comment Laure Colombo, à Saint-Péray, s’y prend-elle pour cultiver la différence (par Frédérique Hermine p. 48) ? Comment les Maisons de Bourgogne ont (aussi !) contribué à l’essor de la Bourgogne aux côtés des vignerons (« Quand les maisons inventent la Bourgogne » par Yves Tesson, p. 52) ? Comment un domaine se transmet-il sur neuf générations (« Neuf générations entre ciel et terre » par Yves Tesson p. 83) ? Si vos libations vous mènent jusque-là : comment remonter le temps ? D’après Jean-Charles Chapuzet, c’est possible au moyen du cognac Hine (p. 102).
Depuis quelques numéros, nous nous quittons sur un dessin de Luc Tesson. Ce mois-ci, il démontre que le recours au vin n’est jamais vain. Sinon, on peut lui préférer le champagne. Nous étudierons la question dans le prochain numéro.

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