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[Bordeaux Tasting] Canard-Duchêne : Léonie et Charles VII prennent chair en restauration

Auteur

Joëlle
W. Boisson

Date

15.12.2019

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Racheté en 2003 par le groupe familial Thiénot, Champagne Canard-Duchêne finalise sa mue. Il a choisi de présenter à Bordeaux Tasting les cuvées Léonie et Charles VII. Des cuvées clairement destinées à la restauration.

Il est temps de changer d’époque ! Racheté en 2003 par la famille Thienot, Canard-Duchêne a en 15 ans entièrement transformé son site de production, son style et ses vins. Aujourd’hui il multiplie les réseaux de distribution. Exit le tout GD (Grande distribution) pour plus de diversification. « Il a fallu qu’on construise des vins pour la restauration, explique Laurent Fédou, chef de cave. Des vins à la fois plus vineux, plus amples, mais qui affichent le style, et que nous sommes en mesure de porter sur de grandes séries ». Là est le challenge d’une grande marque de champagne, peut-être encore plus complexe que celui d’un vigneron.

La réponse est proposée en dégustation ce week-end à Bordeaux Tasting. Avec en fer de lance la cuvée Léonie (29,40 €, 50% pinot noir, 30% pinot meunier, 20% chardonnay, raisins issus uniquement de premiers crus), nommée du nom de la fondatrice de la maison. Un champagne équilibré, charnu, impeccablement calibré entre les fruits à noyau (pêche, brugnon), l’ananas et une note finale mentholée. Du haut de son million de cols, il propose une solution stable, cohérente, aux chaînes de restauration et assure à l’amateur une signature présente où qu’il se trouve dans le monde.

A ses côtés, sur des plus petites séries, les cuvées Charles VII, du nom d’une très ancienne cuvée de prestige de Canard-Duchêne qui avait disparu. « Pour retrouver le style Charles VII, j’ai invité les anciens chefs de caves et collaborateurs de Canard-Duchêne pour me parler des vins, reprend Laurent Fedou. Certains sont même venus avec d’anciennes bouteilles qu’ils avaient encore en cave ! C’est là qu’ils m’ont appris qu’il y avait autrefois un blanc de blancs et qu’il était extrêmement réputé. »

Charles VII version blanc de blancs (39,10 €, 100% chardonnay) évoque la brioche chaude et le beurre frais, les arômes de poire conférence. Son jumeau opposé, Charles VII blanc de noirs (39,10 €, 70% pinot noir, 30% meunier), cherche quand à lui la finesse fruitée plutôt que la puissance des pinots noirs. Un champagne aux arômes de pomme d’amour et de petits fruits des bois, rafraîchi en finale de petits zestes orange, avec un beau crémeux de texture.

Trois cuvées clairement destinées aux cartes des vins !