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La grêle s’est abattue sur les vignes de Château Montus

Auteur

La
rédaction

Date

04.05.2012

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Dimanche 29 avril, un orage de grêle a détruit en bonne partie les vignes de Château Montus, dans les Hautes-Pyrénées : le millésime 2012 s’en voit menacé, provoquant l’inquiétude des clients fidèles de ce madiran réputé.

Des grelons d’1, 5 cm de diamètre se sont abattus dimanche sur les communes de Castelnau-Rivière-Basse et Madiran, fauchant une bonne partie des vignes de Château Montus, a expliqué le vigneron Alain Brumont. Les pousses de vigne avaient atteint à peine cinq à 15 centimètres de hauteur en cette fin avril.

« Lorsque les pousses sont jeunes, il suffit de l’impact d’un seul grêlon pour mettre la tige par terre », a dit Alain Brumont. Un tiers de ces vignes qui produisent les vins de Château Montus a été grêlé à 50%, un autre tiers à 75% et le tiers restant à 90-95%. Le vignoble de Torus, un vin plus simple produit pour partie par Alain Brumont et par une dizaine d’autres vignerons sur une centaine d’hectares, a été grêlé lui à 80%, a-t-il ajouté.

Il a prédit un millésime 2012 réduit à 30% de la normale en ce qui concerne le Château Montus et à 20% pour le Torus. Résultat, les clients ne cessent d’appeler le vigneron depuis le début de la semaine pour commander les millésimes 2011 (primeur), 2010 et 2009 du Château Montus afin de pallier le manque de bouteilles à venir mais aussi pour prendre une option sur la future récolte qui devrait être excellente, et ce, en dépit de prix qui devraient être supérieurs d’environ 30%.

« Les gens savent très bien que quand c’est grêlé, s’il ne reste que 10%, c’est hyperqualitatif », souligne le vigneron. L’appellation d’origine contrôlée Madiran est à cheval sur trois départements, les Hautes-Pyrénées, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques. Alain Brumont cultive 280 ha en madiran, produisant notamment les réputés Château Montus La Tyre ou le Château Bouscassé Vieilles Vignes. Le chiffre d’affaires annuel du domaine avoisine les 12 millions d’euros, dont 40% réalisés en France et 60% dans 40 pays étrangers.

Photo SUD-OUEST / Michel Amat