Jeudi 6 Février 2025
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21.02.2014
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L’ancien patron de la Socodivin, jadis principal négociant en vins des Pyrénées-Orientales, a été condamné jeudi à Perpignan à 30 mois de prison ferme et 10 ans d’interdiction de gérer pour « escroquerie et banqueroute en 2005 et 2006 ».
Jean-Luc Cabaner ne s’étant pas présenté au délibéré, le tribunal correctionnel a lancé à son encontre un mandat d’arrêt qui sera diffusé à toutes les forces de l’ordre, « notamment aux postes frontières afin de procéder à son arrestation dans les plus brefs délais ».
M. Cabaner, gérant de la Socodivin, était poursuivi pour avoir sciemment surévalué les stocks de vins et fait établir une comptabilité frauduleuse : il visait ainsi à faire croire à la bonne santé de l’entreprise afin de tromper coopératives et vignerons qui lui avaient livré leur production sans être payés.
Trente-deux parties civiles étaient représentées au procès, qui s’est déroulé huit ans après les faits.
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du procureur qui avait demandé une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis lors de l’audience du 5 décembre 2013 à laquelle le prévenu avait assisté. La faillite personnelle de M. Cabaner a également été prononcée.
Quelque 5000 euros ont été alloués à chaque partie civile au titre du préjudice moral, mais l’indemnisation des préjudices financiers n’a pas été tranchée jeudi.
M. Cabaner était visé depuis 2005 par une plainte de son associé principal pour « abus de biens sociaux, recel et présentation de faux bilans ».
La Socodivin avait été placée en redressement judiciaire au début 2006. Elle devait finalement être reprise en mai de la même année par le groupe La Martiniquaise associé au groupement de producteurs Vignerons Catalans. Dix des 26 salariés avaient été repris et la société s’est fondue depuis au sein du groupe des repreneurs.
Photo P. Rouah / L’indépendant
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