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[Covid-19] Le Collège Culinaire de France se mobilise pour le bien manger

Ci-dessus : Amandine Chaignot et l'équipe du restaurant Pouliche.

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

02.04.2020

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Après la carte interactive des cavistes et celle des vignerons, c’est au tour de ce groupement qui réunit 2700 restaurateurs et producteurs artisans de qualité – dont des vignerons – de créer sa carte en ligne, pour faciliter l’accès des consommateurs à une offre alimentaire qualitative à l’échelle française.

Avec la fermeture des restaurants et autres établissements de bouche, le secteur de la restauration est frappé de plein fouet par la crise du Coronavirus. Tout comme les producteurs et artisans qui les fournissent. La demande des Français soucieux de « bien manger » est, elle, toujours là malgré le confinement. Comment alors faire se rencontrer cette demande et cette offre ? Dans une démarche solidaire et militante, le Collège Culinaire de France (CCF) se mobilise : il recense sur une carte interactive en ligne les points alimentaires de qualité, parmi ses 1800 membres restaurateurs et 900 producteurs artisans, et élargit également la démarche aux professionnels du secteur non-membres du CCF, mais travaillant avec la même philosophie et les mêmes valeurs. Soit déjà pour l’heure quelques 400 points répertoriés.

« Cette carte est née suite à une discussion avec un producteur de légumes, qui ne vendait pas auparavant au grand public. Nombreux sont dans son cas, et nombreux n’avaient pas non plus de site de vente internet, d’où l’instauration de cette carte interactive » raconte Myriam Ziad, chargée de communication et relations presse du Collège Culinaire de France. Aujourd’hui, cet outil, actualisé en temps réel, compile des initiatives variées, de la vente directe au public, aux plats préparés par des restaurateurs à emporter ou en livraison, en passant par le restaurant qui fait office de point relais pour les producteurs, la vente en ligne, ou des solutions hybrides entre ces différentes options. « Par exemple, à Paris, Amandine Chaignot au restaurant Pouliche dans le 10e ou Guillaume Sanchez à Neso dans le 9e, ont rouvert leurs portes pour accueillir des producteurs, transformant leurs restaurants en véritables halles de producteurs. » Dans un autre style, parmi les chefs fondateurs, certains cuisinent depuis le premier jour pour leurs voisins. Dans le sud, Nadia Sammut, cheffe et directrice générale de l’Auberge La Fenière, « livre aux soignants des cookies à base de fruits fournis par des producteurs locaux. »

Tout en continuant à promouvoir la qualité du « bien manger » et en privilégiant les circuits courts, cette initiative permet également d’éviter le gaspillage, et « de créer du lien et de la bienveillance », dans une période où l’entraide est plus que jamais le mot d’ordre.

https://restaurantdequalite.fr/carte-interactive