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Champagne : ce qu’il ne fallait pas manquer en 2019

Auteur

Joëlle
W. Boisson

Date

02.01.2020

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Trinquons à 2020 ! Avant d’entamer la page vierge de la nouvelle année, flash-back sur les événements qui ont marqué la Champagne en 2019.

Janvier-février : L’année démarre avec les résultats 2018 et l’annonce de ventes stables en chiffre d’affaires (4,9 Mrd €) mais reculant de 2% en volume (302 millions de bouteilles). La France, qui représente désormais moins d’une bouteille sur deux, est en berne (- 4 %). Face à cette situation, les marques concentrées sur la grande distribution française comme la maison Chanoine doivent ajuster leur stratégie. Du côté des maisons familiales, Boizel, Joseph Perrier, Bruno Paillard officialisent un changement de génération en douceur.

Mars-avril : Martel fête ses 150 ans. Le syndicat des vignerons de la Champagne lance la deuxième vague de sa campagne de communication-choc, qui vise à désacraliser la consommation du champagne. L’œnotourisme a désormais ses Trophées, un concours de grande ampleur parrainé par Atout France. Marchés toujours, avec les épisodes à rebondissements du Brexit, les Maisons sont en mode « stock and see ». Troisième édition du salon Champagne Tasting à Paris qui permet à 2000 amateurs de bulles de découvrir toute la diversité de la Champagne, du parcellaire vigneron jusqu’à la marque internationale.

Mai-juin : Nicolas-Feuillatte rachète la maison Abelé. Moët & Chandon fête les 150 ans de son iconique « Brut Impérial », premier champagne – et de loin – consommé dans le monde. La maison familiale Thiénot et le géant australien Penfolds scellent un accord autour de la création en commun d’un champagne. Le 4e Séjour des Réconciliations fait découvrir la ville de Reims sous un autre jour.

Juillet-août : le basculement environnemental du vignoble champenois s’accélère, ce qui conduit les deux co-présidents de l’interprofession à annoncer d’une même voix l’objectif zéro herbicides d’ici 2025 et 100% des entreprises bénéficiant d’une certification environnementale d’ici 2030. La thématique est aussi déployée au plan marketing par plusieurs champagnes. Côté œnotourisme, des initiatives originales et très qualitatives fleurissent dans tout le vignoble chez Vollereaux, Henri Giraud, Barfontarc, J. de Telmont parmi bien d’autres.

Septembre-Octobre : Les vendanges 2018 étaient miraculeuses, celles de 2019 sont inespérées, avec des nuits fraîches et des journées très ensoleillées qui permettent d’attendre les maturités optimales. Grand millésime en perspective. L’Association de Sommellerie Internationale fête ses 50 ans en Champagne, parrainée par la Maison Piper-Heidsieck… là où tout a commencé il y a un demi-siècle. Deux producteurs emblématiques de Champagne – la Maison Fleury et le vigneron de Sousa – fêtent respectivement leurs 30 et 20 ans de biodynamie. Ruinart, plus ancienne Maison de Champagne, démarre le compte à rebours de son 300e anniversaire.

Novembre-Décembre : Bollinger et James Bond célèbrent 40 ans de « Gentlemen’s agreement » et préparent d’ici quelques mois la sortie au cinéma du 25e opus « No time to die ». Transmission iconique à la tête de Taittinger où le flamboyant Pierre-Emmanuel Taittinger annonce son retrait de la présidence et la nomination de sa fille Vitalie. Terre de vins, lui aussi, se met en habits de Noël. Mais les grèves, les annonces de surtaxes américaines, la relance du Brexit sont autant de nuages qui s’amoncellent à l’orée de 2020. Nulle doute que la nouvelle année sera pleine de défis pour une champagne bousculée aussi en interne par un mercato de chefs de caves sans précédent.

Mais aussi… peu d’années auront été marquées par la sortie d’autant de grandes cuvées, qui rappellent que la Champagne n’a jamais été aussi qualitative. Krug 2006, Salon 2008 dans un format inédit, Roederer x Stark 2012, Comtes de Champagne rosé 2007, parmi tant d’autres bulles sublimes, sont venues égrener leur magie tout au long de l’année 2019. « Le champagne aide à l’émerveillement », aimait à rappeler Georges Sand. Terre de vins leur dédie en ce changement d’année un dîner « plus-que-parfait ».